66 victimes d’Al-Qaïda portent plainte contre BNP Paribas : un passé qui ne passe pas !

Mercredi 2 décembre 2015

66 victimes d’Al-Qaïda portent plainte contre BNP Paribas : un passé qui ne passe pas !

mercredi 2 décembre 2015,

Le 4 novembre dernier, 66 victimes d’Al-Qaïda ont déposé une plainte à New York contre BNP Paribas pour son rôle dans le financement des attentats à Nairobi et Dar Es Salaam en 1998. Cette plainte, qui s’appuie sur « l’exposé des faits » reconnus par BNP Paribas lors de sa condamnation par la justice américaine, nous rappelle que l’action au Soudan de la première banque française était bel et bien criminelle. Aujourd’hui encore BNP Paribas refuse la transparence sur ses activités et entretient 171 filiales dans les paradis fiscaux : cela ne peut plus durer. Une réquisition citoyenne est organisée par les faucheurs de chaises à l’agence centrale de la BNP Paribas ce jeudi 3 décembre à 10 h à Paris.

[…] « L’exposé des faits » [2], cosigné par BNP Paribas et le procureur des États-Unis, reconnaît les « méthodes opaques », les sociétés écrans et les « modes de paiement très complexes, sans aucun but légitime » utilisées par la banque pour masquer les destinataires des paiements : précisément la panoplie utilisée par les banques dans les paradis fiscaux, dans ce cas « en dépit de l’aide apportée au terrorisme international par le gouvernement soudanais ». Malgré les avertissements internes de plusieurs cadres de la banque, « ces méthodes recevaient l’appui inconditionnel de la Direction de BNPP Paris ».

L’exposé des faits ajoute que « les dépôts de la Banque Soudanaise n°1 (la banque du régime) à BNPP Genève représentaient environ 50 % des réserves de change du Soudan » : ce qui explique pourquoi un officiel américain a qualifié BNP Paribas de « Banque centrale du Soudan » [3] ! Lire la suite.

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