Après Londres et Berlin, Vienne va taxer ses évadés fiscaux en Suisse

Dimanche 15 avril 2012

Après Londres et Berlin, Vienne va taxer ses évadés fiscaux en Suisse

LE MONDE | 13.04.2012 à 14h22 • Mis à jour le 13.04.2012 à 14h30

Par Joëlle Stolz (avec Agathe Duparc, à Genève)

L’Autriche devait signer avec la Suisse, vendredi 13 avril, un accord lui permettant de taxer les avoirs de ses contribuables dans les banques helvétiques, estimés à quelque 20 milliards d’euros. Un « beau succès » pour l’Autriche, se félicite-t-on à Vienne. Mais aussi pour le système suisse, qui réussit à freiner la mise en place d’une législation européenne plus contraignante contre la fraude et l’évasion fiscales, avec échange automatique d’informations.

Depuis 2009, l’influent lobby bancaire suisse a déployé une contre-stratégie. Baptisé « Rubik », l’impôt libératoire à la source est vanté comme la meilleure option : il permet aux Etats concernés de récupérer des milliards, sans précipiter l’exode des riches clients vers Singapour, le sultanat de Brunei ou les îles Caïmans, ultimes paradis d’un secret bancaire hermétique.

L’accord conclu avec l’Autriche s’ajoute à ceux que la Suisse a signés le 20 mars avec la Grande-Bretagne, et le 4 avril avec l’Allemagne, en attendant la Grèce. Négocié sur le modèle allemand, même si la fourchette d’imposition y est plus basse (de 15 % à 38 %, au lieu de 21 % à 41 % dans l’accord germano-suisse récemment musclé), il doit être finalisé avant fin avril et entrer en vigueur début 2013. Lire la suite sur le site du journal Le Monde.

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