Avenue Foch, la folie cachée du fils Obiang

Vendredi 29 juillet 2011

Avenue Foch, la folie cachée du fils Obiang

Un immeuble de 2 185 m2 sert de pied-à-terre au rejeton du président de Guinée équatoriale.

Par THOMAS HOFNUNG

Extraits de l’article mis en ligne sur le site du journal Libération :

Les autorités de Malabo, la capitale de Guinée équatoriale, n’apprécient guère qu’on s’intéresse à leurs affaires. Fin juin, elles poursuivaient devant le tribunal correctionnel de Paris le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) pour « diffamation publique » suite à la publication d’un rapport, en juin 2009, qualifiant le régime d’« autoritaire ». Dans ce document, le CCFD évoquait des détournements massifs de fonds publics et l’acquisition d’un « hôtel particulier avenue Foch ». Les avocats de Malabo, Olivier Pardo et Francis Szpiner, ont tenté de déstabiliser le CCFD en arguant qu’il était dans l’incapacité d’exhiber devant la cour un acte de propriété au nom du président Obiang. Mais le doute n’est guère permis. Sur place, des membres du personnel ont indiqué à Sherpa que cet endroit était occupé de temps à autre par Teodorin Obiang, le fils du président. Son père préfère descendre au Plaza Athénée, avenue Montaigne.

Défi. Une enquête approfondie menée par l’association de lutte anticorruption Sherpa, à l’origine de la procédure judiciaire sur les BMA, révèle que cinq sociétés distinctes « possèdent (directement ou indirectement …) tout ou partie des 6 étages du bâtiment sis 42 avenue Foch ». Domiciliées en Suisse, ces sociétés ont toutes le même administrateur. En 2009, celui-ci avait reconnu verbalement, devant témoins, le nom du propriétaire des lieux, affirmant qu’aucune enquête ne parviendrait à le déterminer juridiquement. Il ne reste plus aux juges français qu’à relever ce défi.

Lire la suite.

Revenir en haut