Biens mal acquis en Guinée équatoriale : la Société générale dans la tourmente
Biens mal acquis en Guinée équatoriale : la Société générale dans la tourmente
Selon la police financière, une filiale de la banque française en Guinée équatoriale a joué « un rôle majeur » dans les malversations visées par la procédure.
Thierry Levêque | 04 Févr. 2015, 11h30 | MAJ : 04 Févr. 2015, 18h34
La Société générale est depuis plusieurs mois au centre de l’enquête sur les biens mal acquis concernant la Guinée équatoriale et le patrimoine de Teodorin Obiang, fils du Président du pays. La banque française a été perquisitionnée à Paris à deux reprises, en février 2014, et plusieurs de ses dirigeants ont été auditionnés comme témoins. Des poursuites sont envisagées.
C’est la Société générale de banque en Guinée équatoriale (SGBGE), une filiale de la Société générale à 46% créée à la fin des années 1990 sur place, qui a attiré l’attention. Dans un rapport de synthèse, en juin dernier, la police financière a souligné le « rôle majeur » joué par cette entité dans les malversations qui font l’objet de la procédure. Curieusement, le président Teodoro Obiang détenait, à titre personnel, 7 % du capital de cette banque. L’Etat équato-guinéen 32 % et les intérêts privés locaux y avaient aussi une place.
Les soupçons viennent principalement du fait que des fonds publics équato-guinéens ont été versés directement sur le compte personnel français ouvert à la SGBGE par Teodorin Obiang, fils du Président, pour un montant total ahurissant de 100 millions d’euros. Il faut y ajouter 60 millions d’euros versés au même Teodorin par une société exploitant le bois précieux guinéen, la Somagui Forestal. L’argent est parti en Suisse et aux Etats-Unis.Teodorin Obiang finançait ainsi des achats délirants à l’étranger, évalués par des actes d’enquête : une villa de 30 millions de dollars à Malibu, un patrimoine immobilier et mobilier de 120 millions d’euros au Brésil. Lire la suite sur le site du journal Le Parisien.
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