Brésil : Bolsonaro désigne un général de réserve pour présider Petrobras

Samedi 20 février 2021

Brésil : Bolsonaro désigne un général de réserve pour présider Petrobras

20 févr. 2021 Par Agence France-Presse

  • Mediapart.fr

Le président brésilien Jair Bolsonaro a nommé vendredi un général de réserve et ancien ministre de la Défense pour diriger le groupe pétrolier public Petrobras, après avoir critiqué les hausses récentes des prix des combustibles.

Le président brésilien Jair Bolsonaro a nommé vendredi un général de réserve et ancien ministre de la Défense pour diriger le groupe pétrolier public Petrobras, après avoir critiqué les hausses récentes des prix des combustibles.

« Le gouvernement a décidé de nommer Joaquim Silva e Luna pour accomplir une nouvelle mission en tant que conseiller d’administration et président de Petrobras », en remplacement de Roberto Castello Branco, selon un communiqué du ministère des Mines et de l’Energie publié sur la page Facebook de M. Bolsonaro.

Le général Silva e Luna, ministre de la Défense de 2018 à 2019 sous la présidence de Michel Temer, est actuellement directeur général du barrage d’Itaipu, sur le fleuve Parana à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.

Sa nomination doit encore être confirmée par le conseil d’administration de Petrobras.

Vendredi, l’action ordinaire Petrobras a chuté de 7,92% et l’action préférentielle de 6,63% à la clôture de la Bourse de Sao Paulo, après des déclarations de M. Bolsonaro annonçant des « changements » dans la compagnie.

« J’annonce que nous aurons des changements à Petrobras. Jamais nous n’allons interférer avec cette grande entreprise, ni avec sa politique de prix, mais le peuple ne peut pas être pris par surprise par certaines augmentations » brutales des prix, avait déclaré dans la matinée le président d’extrême droite.

Depuis le début de l’année, Petrobras a augmenté quatre fois le prix des combustibles, la dernière jeudi, pour une hausse cumulée de près de 35% en moins de deux mois.

Le prix des bouteilles de gaz, très utilisées par les familles pauvres, a aussi fortement augmenté cette année, un nouveau coup dur pour des populations déjà très touchées par la pandémie de Covid-19.

Durant la fin du mandat de l’ex-présidente de gauche Dilma Rousseff, en 2014 et 2015, le gouvernement a gelé à plusieurs reprises les prix des combustibles, malgré la hausse du prix du baril de pétrole à l’époque.

Cette pratique d’intervention sur les prix de Petrobras a pris fin en 2016, après la destitution de Mme Rousseff.

Les tarifs sont actuellement fixés par la compagnie, selon les variations du marché.

val/mel/gma/roc/am

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