Corruption : L’Allemagne aurait acheté le Mondial 2006

Vendredi 16 octobre 2015

Corruption : L’Allemagne aurait acheté le Mondial 2006

Le 16/10/2015 à 19:18:00 | Mis à jour le 16/10/2015 à 19:21:02 |

Le Comité de candidature allemand se serait constitué une caisse noire afin d’acheter les voix de quatre dirigeants asiatiques pour obtenir l’organisation du Mondial 2006, révèle Der Spiegel ce vendredi. La Fédération allemande dément.

Le Comité de candidature allemand se serait constitué une caisse noire pour acheter des voix afin d’obtenir le Mondial 2006, grâce à un prêt personnel de Robert Louis-Dreyfus, alors patron de Adidas, annonce Der Spiegel ce vendredi. RLD aurait secrètement prêté 10,3 millions de francs suisses avant la désignation du 6 juillet 2000, somme qui aurait servi à s’assurer les votes de quatre membres asiatiques parmi les 24 du Comité exécutif de la FIFA. Ces membres asiatiques auraient alors voté avec les Européens en faveur de l’Allemagne, qui a remporté l’élection 12 voix à 11 face à l’Afrique du Sud, après le non-vote du Néo-Zélandais Charles Dempsey au dernier tour de scrutin.

Chung Mong-joon impliqué ? Sur ces quatre dirigeants asiatiques, trois sont encore vivants. Deux ont refusé de répondre aux questions de l’hebdomadaire allemand et le troisième, Chung Mong-joon, a estimé que la question n’était pas assez « importante » pour y répondre. Le Sud-Coréen, longtemps candidat affiché à la présidence de la FIFA, a été suspendu pour six ans ferme par la commission d’éthique de la Fifa le 8 octobre, pour avoir enfreint le code d’éthique dans le cadre de l’attribution du Mondial 2022.

Plus d’un an et demi avant l’ouverture du Mondial 2006, Robert Louis-Dreyfus, homme d’affaires suisse d’origine française, a souhaité récupérer son argent (soit 6,7 millions d’euros), raconte Der Spiegel, selon qui la DFB a eu recours à un compte genevois de la FIFA qui devait ensuite transférer cette somme sur un compte de M. Louis-Dreyfus à Zurich. Pour le journal, Franz Beckenbauer, alors patron du Comité d’organisation, et Wolfgang Niersbach, alors secrétaire général de la Fédération allemande, qu’il préside désormais, étaient forcément au courant de la situation.

© L’Equipe 24/24 - 2015

Source de l’article.

Revenir en haut