Corruption : en Espagne, les enveloppes du Parti populaire

Jeudi 31 janvier 2013

Corruption : en Espagne, les enveloppes du Parti populaire

Le Point.fr - Publié le 31/01/2013 à 15:25

« El País » publie les fac-similés de versements en liquide qui auraient arrosé tous les dirigeants du parti de droite au pouvoir en Espagne.

De notre correspondant à Madrid, François Musseau

La tension est maximale et les nerfs sont à vif au sein du Parti populaire (PP), le parti de droite au pouvoir depuis décembre 2011. Tous les dirigeants ont dû faire front commun pour se défendre des accusations de corruption publiées dans la presse ces derniers jours, et plus particulièrement dans El País jeudi matin : sur plusieurs pages apparaissent les photocopies de documents attestant l’existence d’une comptabilité occulte du parti entre 1990 et 2008 ; il apparaît que tous les hauts dirigeants (dont l’actuel chef du gouvernement Mariano Rajoy et son prédécesseur José Maria Aznar) ont touché des « enveloppes », chacune d’elles contenant entre 3 000 et 10 000 euros pendant de longues années.

[…] Ce scandale financier s’inscrit dans le cadre de l’affaire Gurtel, qui fait l’objet d’un procès depuis 2007 et implique le PP dans de supposés détournements de fonds publics pour financer le parti et enrichir de manière illicite ses dirigeants, en particulier à Valence et à Madrid. Le juge Ruz, de l’Audience nationale, a révélé en début de semaine (grâce à des commissions rogatoires en Suisse) que l’ancien trésorier du PP, Luis Barcenas, avait détenu 22 millions d’euros sur un compte dans le pays helvétique en 2007. Ce dernier, mis en examen - et expulsé du PP -, a expliqué que la moitié de cet argent avait été, depuis, « blanchi » (environ un million d’euros de « redressement » a été payé) via l’amnistie fiscale décrétée l’an dernier par le gouvernement Rajoy : même si le ministre des Finances, Cristobal Montoro, assure que cette somme a pu être déclarée au travers d’une société anonyme, cette assertion est une charge supplémentaire contre le parti au pouvoir. Alors que les citoyens espagnols, en pleine récession et touchés par un chômage à 25 %, se disent « écœurés » par l’accumulation des scandales, les dirigeants, cette fois-ci, tremblent. Lire la suite sur le site du magazine Le Point.

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