« Dark pool » : Le Credit Suisse négocierait avec les USA

Mercredi 12 août 2015

« Dark pool » : Le Credit Suisse négocierait avec les USA

Etats-Unis La banque négocierait pour solder des accusations de malversations concernant sa plateforme de courtage interne ou « dark pool ».

La banque Credit Suisse est en négociations avec des régulateurs américains pour solder des accusations de malversations concernant sa plateforme de courtage interne ou « dark pool », rapporte mardi 11 août le Wall Street Journal.

L’amende dont pourrait s’acquitter l’établissement devrait se chiffrer à des dizaines de millions de dollars et serait un record en la matière, poursuit le quotidien des milieux d’affaires américains citant des sources anonymes proches du dossier.

Un accord pourrait être annoncé dans les prochaines semaines mais il n’est pas exclu que les discussions n’aboutissent pas, prévient le journal.

Les négociations sont menées conjointement avec le gendarme de la Bourse, la SEC, et le ministre de la Justice de l’Etat de New York, Eric Schneiderman.

Certains traders favorisés

Sollicités par l’AFP, les services de M. Schneiderman se sont refusés à tout commentaire. Credit Suisse, dont la « dark pool » est Crossfinder, n’a pas donné suite.

Les deux régulateurs accusent la banque d’avoir favorisé certains traders au détriment d’autres participants, de ne pas avoir divulgué le prix des actions échangées et de ne pas avoir révélé les règles de fonctionnement de sa plateforme d’échanges, selon le Wall Street Journal.

Les « dark pools », ou places de courtage alternatif, sont des marchés opaques où s’échangent des milliards de dollars par jour en transactions de gré à gré.

Le prix et l’identité du vendeur et de l’acheteur ne sont connus qu’une fois l’opération conclue.

Enquête sur la transparence

Les grandes institutions financières en sont d’importantes utilisatrices : les trois plus importantes de ces plateformes alternatives appartiennent à UBS, Deutsche Bank et Credit Suisse.

Les régulateurs américains enquêtent sur leur transparence et sur les avantages éventuels qu’elles accordent aux traders de haute fréquence, participants utilisant des systèmes automatisés pour échanger des actions instantanément alors que d’autres intervenants n’y ont pas accès.

En janvier, UBS a été condamnée à une amende de 14,4 millions de dollars pour avoir privilégié des traders de haute fréquence.

Une enquête est en cours contre la banque britannique Barclays qui a décidé de contester les accusations contre elle devant les tribunaux.

(afp/Newsnet)

(Créé : 12.08.2015, 01h05)

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