Derrière les rétrocommissions, une commission royale déjà douteuse

Lundi 17 septembre 2012

Derrière les rétrocommissions, une commission royale déjà douteuse

4 septembre 2012 à 21:36

Dans les ventes d’armes visées par la justice, un versement à destination du monarque saoudien, inhabituel dans ce type de contrat, intéresse le juge.

Par RENAUD LECADRE

Retour aux fondamentaux du marché de l’armement. Le dossier Sawari II est d’abord une affaire d’arrosage de dignitaires saoudiens. La vente de trois frégates militaires (deux sous le gouvernement Balladur, une troisième sous la présidence Chirac) pour 28 milliards de francs a occasionné 3,2 milliards de commissions, occultes mais, à l’époque, légales (11% du contrat). Dont deux pour le prince Sultan, alors ministre de la Défense, et un pour le prince Fahd, alors chef de la marine saoudienne, d’autres décideurs locaux se contentant de quelques miettes.

La traçabilité des flux financiers, passant par des sociétés (Pilny et Chesterfield) immatriculées au Panama, est établie. Michel Mazens, ancien président de la Sofresa (office français des exportations d’armes), est resté pudique devant les enquêteurs : « Je ne souhaite pas vous en dire plus par devoir de réserve. » Mais son ancien responsable pour le Moyen-Orient, Jacques-Yves Gourcuff, s’est chargé de mettre un nom derrière chaque coquille offshore : « Pilny est la société du prince Sultan ou de ses hommes ; elle a depuis disparu. Ces sociétés ont juste pour rôle de toucher pour des bénéficiaires non apparents. » Lire la suite sur le site du journal Libération.

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