Des retraités de la SNCF cumulent retraite et emploi à l’étranger, selon « Le Figaro »

Jeudi 21 juin 2007 — Dernier ajout mercredi 5 septembre 2007

Société

Des retraités de la SNCF cumulent retraite et emploi à l’étranger, selon « Le Figaro »

AP | 21.06.2007 | 08:00

Une filiale de la SNCF installée dans un paradis fiscal emploie des cheminots à la retraite qui cumulent ainsi, illégalement, leur retraite et un salaire à l’étranger, affirme « Le Figaro » de jeudi.

Le quotidien, qui cite un rapport d’audit interne de la SNCF remis le 10 avril 2006 à l’entreprise, affirme que les retraités recrutés par cette filière « sont envoyés à l’étranger pour des missions d’encadrement ». Ils participent ainsi à la mise en service d’une ligne à grande vitesse à Taïwan, où ils conduisent certains trains à grande vitesse ou forment des conducteurs taïwanais.

Les cheminots concernés, dont on ne connaît pas le nombre, ne déclareraient pas leurs salaires et les cumuleraient avec leur retraite sans le déclarer, ce qui est illégal. Ils percevraient donc une retraite « de l’ordre de 2.000 euros nets par mois et une rémunération de 6.600 euros nets ».

Pour organiser ce système, la filière SNCF International a fait créer par « deux anciens salariés » une société off-shore de droit britannique pour superviser le recrutement des anciens salariés, affirme « Le Figaro ». Cette société de portage, Rail Road Consultants Limited, détiendrait "le quasi-monopole de l’utilisation des cheminots retraités", selon l’audit de la SNCF. La société est enregistrée sur l’île britannique de Man, au beau milieu de la mer d’Irlande. Elle aurait touché 1,06 millions d’euros versés par la SNCF en 2005.

Le rapport interne de la SNCF souligne aussi que l’organisation de ce système est « opaque » et qu’il pourrait valoir des ennuis judiciaires à la SNCF « si un lien de subordination entre sa filiale SNCF International et les salariés sur le terrain était prouvé ».

Contactée par téléphone, la SNCF s’est refusée à tout commentaire dans l’immédiat.

© AP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Associated Press.

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