En Birmanie, les joailliers suisses et les rubis de la honte

Dimanche 27 juin 2021

Gemmes

En Birmanie, les joailliers suisses et les rubis de la honte

Des marques helvétiques se fournissent en pierres précieuses en Birmanie. Or la filière est presque entièrement aux mains de l’armée, faisant craindre qu’elles ne contribuent à financer la répression contre les manifestants pro-démocratie

Julie Zaugg, Hongkong Publié dimanche 27 juin 2021 à 12:17 Modifié dimanche 27 juin 2021 à 17:28

La bague est surmontée d’un éventail orné d’un rubis birman de 1,54 carat à la taille octogonale. Cette pièce originale appartient à la toute nouvelle collection Mistra, inspirée par les mosaïques byzantines, du joaillier genevois Adler. Ce n’est pas le seul bijou vendu en Suisse comprenant des gemmes en provenance de ce pays en pleine tourmente.

Le 10 juin, une bague sertie d’un rubis birman « sang de pigeon » d’environ 1 carat, provenant de la région de Mogok, au nord-est du pays, a été mise aux enchères à Genève, selon son rapport de certification daté de 2018. Des rubis birmans figurent également dans les assortiments des maisons Harry Winston, propriété du groupe Swatch, Van Cleef & Arpels – propriété de Richemont –, Chopard et House of Geneva. Le collier Dancing Flames, une nouvelle création de Harry Winston, comporte à lui seul 8,74 carats de rubis birmans. Lire la suite.

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