En Birmanie, les très mercantiles motivations des généraux putschistes

Lundi 22 février 2021 — Dernier ajout mardi 9 mars 2021

En Birmanie, les très mercantiles motivations des généraux putschistes

Le coup d’Etat militaire au Myanmar n’est pas tant dicté par des considérations électorales que par la volonté des généraux de conserver leur mainmise sur les richesses du pays. Pour les contrer, rien ne sera plus efficace que de frapper au portefeuille avec des sanctions ciblées, écrit Dominique Moïsi.

Par Dominique Moïsi (politologue, chroniqueur aux « Echos ») Publié le 21 févr. 2021 à 15:33 Mis à jour le 21 févr. 2021 à 15:43

Les généraux ont-ils, le 1er février dernier, déclaré la guerre au peuple du Myanmar ? Sommes-nous sur le point d’assister à une répétition tragique de ce que fut l’histoire de la Birmanie en 1988, avec une répression sanglante par l’armée de toute expression de la volonté populaire ? Pourquoi un coup d’Etat militaire et pourquoi maintenant ? L’armée n’était-elle pas encore au pouvoir au Myanmar ? Pourquoi a-t-elle fait le choix d’adopter, à retardement (les élections se sont tenues le 8 novembre 2020), un comportement « à la Donald Trump » en contestant des résultats qui étaient tout sauf serrés ? Le LND (le parti d’Aung San Suu Kyi), avec plus de 80 % des voix, avait remporté une victoire incontestable.

Humiliation et crainte Lire la suite.

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