En France, « l’infobésité » problématique des oligarques

Jeudi 27 janvier 2022

Hexagone Express

En France, « l’infobésité » problématique des oligarques

Qui possède les médias ? La concentration des journaux, TV et radios dans les mains de quelques milliardaires pèse-t-elle sur le débat démocratique, à la veille de la présidentielle ? En Suisse où le peuple doit voter le 13 février sur des aides directes aux médias, la même interrogation prévaut

Richard Werly Publié jeudi 27 janvier 2022 à 10:42 Modifié jeudi 27 janvier 2022 à 17:00

Il faut écouter Vincent Bolloré. Lors de son audition, le 19 janvier, devant la Commission d’enquête du Sénat francais sur la concentration des médias, le milliardaire a tranquillement déroulé l’explication officielle de son actuelle boulimie médiatique.

L’homme d’affaires breton, dont la fortune est estimée à environ 8 milliards d’euros, contrôle aujourd’hui Vivendi (le groupe Canal + avec la chaîne d’info continue Cnews, Havas, Prisma média et ses titres comme Capital ou Géo, l’éditeur Editis…) et Lagardère-Hachette, dont il est le premier actionnaire. Pourquoi cette frénésie d’acquisitions ? « C’est une logique purement économique », a-t-il rétorqué, en projetant sur écran une série de slides destinée à prouver que son empire ne pèse rien, en termes de chiffre d’affaires, aux côtés des géants comme Disney ou News Corporation (le groupe contrôlé par Rupert Murdoch). « Nous sommes ici, tout petit, en bas de la page », a-t-il plusieurs fois répété. Pas question de s’inquiéter donc. Le décrire comme un « ogre » est, à l’entendre, une aberration. Lire la suite.

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