Impôts : les paradis fiscaux, havre de paix des banques

Jeudi 12 juillet 2012

Impôts : les paradis fiscaux, havre de paix des banques

Selon une ONG, la présence des établissements français dans les paradis fiscaux s’est accrue. Ils démentent.

Olivier Baccuzat | Publié le 12.07.2012, 11h38

« J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux. » C’est la proposition 7 du programme de François Hollande, lequel a du pain sur la planche si l’on en juge l’enquête du CCFD-Terre solidaire sur la présence des banques françaises dans des paradis fiscaux. Réalisée à partir des rapports annuels des principaux établissements (Banque postale, BNP Paribas, BPCE, Crédit mutuel-CIC, Crédit agricole, Crédit coopératif et Société générale), cette étude de l’ONG, que notre journal s’est procurée, est formelle : « Loin de s’être retirées des paradis fiscaux », les banques, montrées du doigt pendant la crise financière de 2008 pour avoir eu largement recours à ces « trous noirs » de la finance, y ont même « renforcé leur présence ».

Les principaux groupes y ont augmenté leurs filiales

En 2010, les trois principaux groupes y comptaient 494 filiales. Un chiffre qui est passé à 513 cette année : 360 pour BNP Paribas, 104 pour le Crédit agricole (un chiffre en baisse) et 49 pour la Société générale. Au total, en 2012, l’ensemble des acteurs du secteur possèdent 547 entités domiciliées dans l’un des 60 territoires dits « non-coopératifs » retenus par l’ONG. Parmi ces pays, des Etats réputés pour leur manque de transparence, tels les Bermudes (12 au total), les Bahamas (4), les îles Caïmans (24), etc. Le CCFD a également pris en compte des Etats moins exotiques comme la Suisse, la Belgique, l’Autriche, le Luxembourg ou même les Pays-Bas, accusés par de nombreuses ONG de fermer les yeux sur les pratiques de leurs banquiers en matière d’évasion fiscale ou de blanchiment d’argent. Lire la suite sur le site du journal Le Parisien.

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