L’affaire Steinmetz, « c’est un cas d’école en matière de corruption »

Jeudi 14 janvier 2021

L’affaire Steinmetz, « c’est un cas d’école en matière de corruption »

Le Ministère public estime que le magnat des mines mérite 5 ans de prison pour avoir décroché des permis d’exploitation en Guinée contre le versement de pots-de-vin. Il a requis une peine de 4 ans contre le baroudeur français et de 2 ans avec sursis contre la directrice administrative

Fati Mansour Publié jeudi 14 janvier 2021 à 20:28 Modifié jeudi 14 janvier 2021 à 20:38

Des balivernes. C’est en substance ce que le Ministère public genevois pense des explications données par Beny Steinmetz, sa fidèle assistante et son homme de terrain, accusés tous trois d’avoir participé au versement de pots-de-vin pour décrocher des droits miniers en Guinée. « Un florilège de dérobades pour justifier l’injustifiable », soutient Yves Bertossa à l’heure du réquisitoire. Mamadie Touré, la quatrième épouse du défunt président Lansana Conté, a touché quelque 10 millions de dollars et il n’y aurait ni coupable ni responsable ? « C’est la théorie de la corruption magique ! » ironise le procureur.

Preuves en série

Aux yeux de l’accusation, point de doute : cet immense dossier contient toutes les preuves nécessaires pour retenir la corruption. « C’est un cas d’école. » « On ne trouvera jamais plus que cela. » Il y a les contrats très confidentiels qui stipulent que Matinda, la société de Mamadie Touré, doit recevoir une rémunération du Beny Steinmetz Group Resources, destinée à rétribuer les efforts fournis pour l’obtention des permis de recherche minière. Lire la suite.

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