L’étrange escapade à Puerto Rico du roi des hedge funds

Mercredi 13 mars 2013

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L’étrange escapade à Puerto Rico du roi des hedge funds

Par Nessim Ait-Kacimi | 12/03 | 22:17

Le gérant milliardaire John Paulson était récemment dans cette île des Antilles. Une présence qui alimente les rumeurs sur sa délocalisation.

Exil fiscal doré, base arrière pour son fonds, ou simple repérage en vue de l’acquisition d’une nouvelle résidence secondaire, la venue de John Paulson, le tombeur des « subprimes américains » à Puerto Rico, alimente les rumeurs. Diplômé de Harvard, John Paulson, 57 ans, a débuté dans l’arbitrage de fusions-acquisitions chez Bear Stearns, avant de fonder, son hedge fund en 1994 dans un immeuble cossu de Park Avenue.

Son capital initial de 2 millions de dollars avait grimpé à 4 milliards de dollars juste au moment où il lança son assaut contre la plus grande bulle financière du siècle, celle de l’immobilier américain. Son éclatement lui valut notoriété, gloire et richesse, estimée aujourd’hui à près de 10 milliards de dollars. Une richesse, totalement investie dans les fonds de sa société, et que le financier souhaite « optimiser » fiscalement, en réduisant au maximum les impôts et taxes.

Puerto Rico, à 4 heures de vol de New York, offre depuis peu des avantages imbattables en matière de fiscalité sur les plus-values pour les nouveaux résidents puisqu’ils en sont exemptés s’ils y habitent au moins la moitié de l’année. En outre, les commissions éventuelles que prélèverait un fonds basé dans cet Etat libre associé des Etats-Unis, ne seraient taxées qu’à hauteur de 4 %.

Pas de commentaires

Quelques gérants alternatifs ont déjà franchi le pas en s’installant sous ces cieux fiscaux très cléments, mais aucun de la stature de John Paulson, qui malgré ses contre-performances depuis 2010, reste un acteur emblématique. Sa société n’a pas fait de commentaires sur les projets personnels de son fondateur, très attaché à New York. Il a en effet grandi dans le Queens, est passé par les bancs de l’université de New York et a récemment fait don de 100 millions de dollars à Central Park, situé à quelques pas de sa maison de six étages.

Conformément à une tendance qui se généralise, son hedge fund a créé l’année passée une filiale de réassurance aux Bermudes pour un montant de 450 millions de dollars. Cet argent, celui des gérants et associés, est ensuite réinvesti dans les fonds de la société. Un moyen légal de reporter et limiter au maximum les taxes qu’ils doivent acquitter. Une faille dans la réglementation fiscale qu’ont repérée et exploitée assez tôt les hedge funds Lire la suite sur le site du journal Les Echos-20130313-[s=461370_n=3_c=306_]-1624984[_SDV]@1]

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