La Suisse veut bien faire avec de l’argent sale

Mardi 5 janvier 2021

La Suisse veut bien faire avec de l’argent sale

Enquête

La Suisse multiplie les précautions avant de restituer à l’Ouzbékistan les fonds de Goulnara Karimova, fille d’un ancien despote condamnée pour corruption. Le pays s’est doté d’une loi qui pourrait faire exemple en France.

Alain Guillemoles, le 05/01/2021 à 17:45 Modifié le 05/01/2021 à 17:47

Fini le temps où l’on disait de la Suisse qu’elle « lave plus blanc », comme l’écrivait le député Jean Ziegler en titre d’un essai (1). Aujourd’hui, le gouvernement de la Confédération s’apprête à restituer à l’Ouzbékistan 130 millions de francs suisses (120 millions d’euros). Ils font partie des avoirs gelés de Goulnara Karimova, fille d’un ex-président. Ce n’est qu’une première tranche, car l’ensemble des sommes saisies en Suisse, depuis 2014, dans le cadre de cette enquête avoisine les 800 millions de francs suisses (740 millions d’euros), un record.

[…] Négociations difficiles entre Berne et Tachkent

En Suisse, la justice a parlé et l’argent doit être rendu à l’Ouzbékistan. Pour s’assurer qu’il n’ira pas alimenter un autre réseau de corruption, il sera versé à un fonds administré par des associations indépendantes. Lire la suite.

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