La corruption au sein de la Fifa ne laisse plus la Suisse indifférente

Vendredi 12 septembre 2014

La corruption au sein de la Fifa ne laisse plus la Suisse indifférente

Le Point - Publié le 12/09/2014 à 14:10

La justice suisse veut mettre son nez dans les fédérations sportives installées sur son sol. À commencer par la Fédération internationale de football.

De notre correspondant à Genève, Ian Hamel

Si plus d’une trentaine de fédérations sportives internationales - comme la Fédération internationale de football (Fifa), l’Union européenne des associations de football (UEFA), le Comité international olympique (CIO) ou la Fédération internationale de cyclisme - possèdent leur siège en Suisse, c’est probablement pour la beauté de ses lacs. Mais ce choix est peut-être aussi dicté par de très attractives exonérations fiscales. Sans oublier certaines particularités du droit pénal helvétique, qui poursuit la corruption publique, mais pas la corruption privée.

Il y a quelques années, la justice suisse avait découvert que la société de marketing sportif International Sport and Leisure (ISL), domiciliée à Zoug, avait versé des pots-de-vin aux responsables de la Fifa pour obtenir les droits de diffusion de la Coupe du monde. Les Brésiliens Ricardo Teixeira, président de la fédération brésilienne et vice-président exécutif de la Fifa, et João Havelange, président de la Fifa de 1974 à 1998, empochaient respectivement 10 millions de francs suisses (8 millions d’euros) et 1,24 million de francs (environ 1 million d’euros).

Les poches gonflées de billets de banque

« Bien que l’existence du versement de ces sommes ait été attestée, le procureur n’a pas pu accuser Havelange et Teixeira d’une infraction de corruption. Les crimes de corruption dans le secteur privé n’existent pas en Suisse », dénonce l’association Transparency International Suisse. Quant à la loi sur la concurrence déloyale, elle ne s’applique pas dans le domaine sportif : la Fifa étant la seule association habilitée à choisir le lieu des compétitions sportives. Aucune autre fédération sportive ne lui conteste ce pouvoir d’attribution. Lire la suite sur le site du magazine Le Point.

Revenir en haut