La stratégie louvoyante du Luxembourg face à la levée du secret bancaire

Jeudi 23 mai 2013

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La stratégie louvoyante du Luxembourg face à la levée du secret bancaire

Par Anne Bauer | 23/05 | 07:00

Les coffres luxembourgeois s’entrouvrent. Le pays a mis des années à devenir le leader du « private banking ».

A Dublin, le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, déclarait le 13 avril dernier que le système bancaire de son pays était tellement performant qu’il n’avait pas besoin de secret pour attirer les capitaux du monde entier et il promettait de rejoindre le combat mondial en faveur de l’échange d’informations sur les comptes bancaires des non-résidents. Dans ce petit pays (511.000 habitants), 17 % de l’emploi appartiennent au secteur bancaire qui pèse pour 38 % du PIB et 30 % des recettes fiscales. Et les Luxembourgeois sont fiers de s’être hissés au premier rang de la gestion de fortune avec 143 banques répertoriées et 2.400 milliards d’euros de fonds gérés. Mais ils ont dû en rabattre : les Etats-Unis exigent, par le biais de leur loi « Fatca » la communication de toutes les informations bancaires sur les comptes des Américains au Luxembourg, et ce dernier vient de céder.

Rentrer dans le rang

C’est pourquoi les partenaires européens du Luxembourg estiment que le fruit est mûr pour que le petit Singapour européen rentre dans le rang et adopte enfin une directive sur l’épargne, qui impose un échange d’informations bancaires. Aujourd’hui, la directive sur l’épargne adoptée en 2005 n’imposent pas l’échange d’informations et autorise un prélèvement à la source sur les comptes d’épargne des non-résidents.Même chose pour l’Autriche. Mais le texte actuel , s’il englobe les économies des dentistes belges ou des garagistes français qui dissimulent quelques économies sur un compte rémunéré au Grand Duché, n’attrape pas les grandes fortunes qui s’abritent dans des fonds d’investissements anonymes. Le texte élargi qui est sur la table depuis 2008 et qui a l’accord de 25 Etats membres vise, lui, les fonds d’investissement et autres trusts… Lire la suite sur le site du journal Les Echos.

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