Le Luxembourg appelle les places financières à passer à « l’offensive »

Mercredi 19 décembre 2012

Le Luxembourg appelle les places financières à passer à « l’offensive »

2012-12-18 15:12:00

Le Luxembourg a appelé mardi les places financières internationales comme la Suisse, Londres ou Singapour à passer à « l’offensive » pour renforcer leurs liens et protéger le droit à la confidentialité des clients.

« Il faut renforcer la coordination entre les différentes places financières et nous entendre sur une définition de ce qu’est la protection de la sphère privée des clients, en relation avec l’indispensable et l’incontournable honnêteté en matière fiscale », a déclaré le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, lors d’un point presse.

« Il s’agit de mieux protéger la sphère privée des clients », a insisté M. Frieden, qui s’exprimait au côté de la présidente et ministre des Finances de la Suisse, Eveline Widmer-Schlumpf.

Centres internationaux de gestion privée, le Luxembourg et la Suisse ont construit leur industrie financière sur le secret bancaire qu’ils tentent de défendre face à un durcissement de la lutte contre l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux sur le plan international.

« La coordination entre les place financières de dimension internationale ne peut pas bien sûr se limiter à la protection de la sphère privée, il existe d’autres poussées régulatrices par rapport auxquelles nous devons nous coordonner ensemble », a aussi estimé M. Frieden.

« Dans un contexte de crise, beaucoup d’Etats prennent en considération leurs propres marchés nationaux. Or, il faut mettre en évidence qu’on a besoin de places financières internationales », a plaidé le ministre.

Selon lui, les gens ne viennent plus au Luxembourg ou en Suisse pour le secret bancaire ni pour la fraude fiscale, mais en raison de la qualité des services et des produits qui leur sont offerts.

Mme Widmer-Schlumpf a plaidé pour que « la stratégie future s’appuie sur la qualité de l’offre des places financières internationales ». « Nous travaillons avec de l’argent déclaré aux administrations fiscales et nous devons construire nos modèles d’affaires sur la prévisibilité et la qualité des services financiers », a-t-elle ajouté.

M. Frieden a indiqué qu’il venait d’entamer des négociations avec les autorités fiscales américaines en vue de conclure un accord pour la mise en œuvre du Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA), qui prévoit un échange d’informations sur les avoirs des résidents américains à l’étranger.

AFP

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