Le nouveau patron d’UBS Ralph Hamers dans le viseur de la justice néerlandaise

Mercredi 9 décembre 2020

Banque

Le nouveau patron d’UBS Ralph Hamers dans le viseur de la justice néerlandaise

Dans le cadre d’une procédure liée à une affaire de blanchiment d’argent réglée en 2018 alors que Ralph Hamers dirigeait ING, des juges néerlandais ont ordonné ce mercredi des poursuites à son encontre. UBS a indiqué lui maintenir sa confiance

AWP Publié mercredi 9 décembre 2020 à 11:32

Le nouveau directeur général d’UBS Ralph Hamers est rattrapé par son passé. La justice néerlandaise a ouvert une enquête sur une affaire de blanchiment d’argent, réglée en 2018 lorsque Ralph Hamers dirigeait ING. Un tribunal des Pays-Bas a demandé au Ministère public d’enquêter sur le rôle de Ralph Hamers dans ce cas.

La Cour d’appel de la Haye a rendu ce mercredi une décision finale dans une procédure liée à la décision de septembre 2018, a précisé mercredi le numéro un bancaire néerlandais. Les juges ont confirmé l’accord trouvé avec ING, mais ordonné des poursuites à l’encontre de son ex-directeur général, qui a travaillé 29 ans au sein de l’établissement, dont six à sa tête.

Le nouvel employeur de Ralph Hamers reste néanmoins convaincu de son choix. « UBS a pleinement confiance dans la capacité de Ralph Hamers à diriger » le groupe, a réagi le géant de la Bahnhofstrasse, dans une prise de position à l’agence Reuters. Cette procédure judiciaire intervient à peine plus d’un mois après l’arrivée de Ralph Hamers à la tête de la banque aux trois clés, l’ex-patron Sergio Ermotti ayant passé la main début novembre.

Pénalité de 775 millions d’euros

Les faits remontent à une période comprise entre 2010 et 2016 et concernent plusieurs centaines de millions d’euros. Exprimant de « sincères regrets » à l’époque, ING avait dû s’acquitter en 2018 d’une pénalité de 775 millions d’euros (834 millions de francs au cours actuel) en raison d’un contrôle insuffisant sur les comptes de certains clients. A ce jour, il s’agit de l’amende la plus salée de l’histoire des Pays-Bas dans une affaire de blanchiment d’argent.

Dans son communiqué, ING regrette la nouvelle procédure visant Ralph Hamers, estimant qu’il n’existe « aucun motif » de poursuivre les employés ou ex-employés du groupe dans cette affaire.

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