Le parlement autrichien lève l’immunité de l’ex-chancelier Sebastian Kurz

Vendredi 19 novembre 2021

Autriche

Le parlement autrichien lève l’immunité de l’ex-chancelier Sebastian Kurz

Visé dans une affaire de corruption, l’ancien dirigeant de 35 ans avait lui-même demandé la levée de son immunité

AFP Publié jeudi 18 novembre 2021 à 20:38 Modifié jeudi 18 novembre 2021 à 20:39

Le parlement autrichien a levé jeudi l’immunité parlementaire de l’ex-chancelier conservateur Sebastian Kurz. Celui-ci avait quitté son poste de chancelier en octobre, visé par une enquête anti-corruption. Depuis, il a été protégé des poursuites judiciaires grâce à son statut de chef du groupe parlementaire du parti conservateur ÖVP et de membre du parlement.

Sebastian Kurz, 35 ans, élu sur un programme anti-immigration en 2017, qui rejette ces accusations de corruption, avait lui-même affirmé auparavant qu’il souhaitait la levée de son immunité immunitaire afin que l’enquête puisse avancer. Il avait déclaré qu’il voulait combattre les accusations, fausses selon lui, qui lui ont coûté son poste de chancelier.

Sondages falsifiés

Le scandale a éclaté en octobre lorsque plusieurs lieux, dont la chancellerie et le ministère des Finances, ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de détournement de fonds publics entre 2016 et 2018 par des proches de Sebastian Kurz.

Ce détournement avait pour but de financer la parution de sondages falsifiés et une couverture médiatique élogieuse à son égard, dans les médias d’un influent groupe de presse autrichien, Österreich. En échange, ce dernier était récompensé via l’achat de lucratifs encarts publicitaires, selon les soupçons des procureurs.

Sebastian Kurz a été le plus jeune chef de gouvernement du monde lorsqu’il a été élu à l’âge de 31 ans. La coalition qu’il a formée avec l’extrême droite s’est effondrée en 2019 lorsque son allié s’est retrouvé au cœur d’un scandale de corruption. De nouvelles élections lui ont permis de retrouver son poste de chancelier à la tête d’une coalition avec les Verts.

De nombreux analystes politiques estiment que Sebastian Kurz tentera de faire un « come-back », son successeur, l’ex-ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg, étant un de ses proches.

Revenir en haut