Le prix Interallié à « Birmane » de Christophe Ono-dit-Biot

Mardi 13 novembre 2007

13/11/2007 15:35

PARIS (AFP) - Le prix Interallié à « Birmane » de Christophe Ono-dit-Biot

Le prix Interallié 2007 a été attribué mardi au premier tour au roman « Birmane » (Plon) de Christophe Ono-dit-Biot, qui a aussitôt appelé « à ne pas oublier la Birmanie et les Birmans » après la répression violente des manifestations d’opposition par la junte au pouvoir en septembre.

Choisi par six voix contre quatre à « Nada exist » de Simon Liberati (Flammarion), Christophe Ono-dit-Biot, 32 ans, est journaliste au Point et romancier. "Birmane" est son 4e roman. Sorti quelques jours avant les manifestations conduites par les moines à Rangoun, le livre a bénéficié de l’intérêt du public pour la Birmanie, dont l’auteur est un fin connaisseur.

« Je suis très ému de recevoir ce prix pour ce livre, très ému également pour ce pays qui m’a donné envie de l’écrire et qui souffre toujours. De voir que le livre a été rattrapé par l’actualité me montre combien c’est important d’écrire sur le réel », a déclaré le romancier.

« Aucun pays, aucune communauté d’hommes ou de femmes ne m’a ému à ce point-là, ce n’est pas le moment d’oublier la Birmanie et les Birmans », a-t-il ajouté.

Dans « Birmane », un reporter à la recherche d’une interview « du plus grand trafiquant de drogue de tous les temps » découvre l’emprise de la dictature.

Christophe Ono-dit-Biot, qui a réalisé lui-même plusieurs reportages en Birmanie, est intervenu à de nombreuses reprises dans les médias durant la crise de septembre pour dénoncer la corruption du régime militaire, comme il le fait dans son livre.

Il est notamment l’auteur de « Désagrégé(e) » (2003) et de « Génération spontanée » (2005).

Le prix Interallié clôt une saison de prix littéraires qui a fait la part belle aux journalistes.

Le prix Femina et le prix Médicis 2007 avaient été attribués lundi respectivement aux journalistes Eric Fottorino pour « Baisers de cinéma » (éditions Gallimard) et Jean Hatzfeld pour "La stratégie des antilopes" (Le Seuil), consacré au génocide au Rwanda, à chaque fois au premier tour.

La semaine dernière, le prix Goncourt a été attribué à Gilles Leroy pour « Alabama Song » (Mercure de France) tandis que la surprise était venue du Renaudot avec la distinction de Daniel Pennac pour « Chagrin d’école », ouvrage qui était absent de la sélection de ce prix.

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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