Le secret bancaire suisse fait débat en Inde

Mardi 21 avril 2009

Campagne mardi 21 avril 2009

Le secret bancaire suisse fait débat en Inde

Par Ram Etwareea

L’opposition promet de rapatrier les milliards placés en Suisse et de rejoindre la croisade mondiale contre les paradis fiscaux

« Entre 500 et 1400 milliards de dollars en provenance de l’Inde sont placés dans les banques suisses et dans d’autres paradis fiscaux. En cas d’élection, nous rapatrierons cette fortune qui échappe au fisc indien, dans un délai de 100 jours. » Tel est le cri de guerre lancé ce week-end par Lal Krishna Advani, candidat désigné au poste de premier ministre par le Bharatiya Janata Party (BJP – nationaliste de droite) dans le cadre des élections législatives indiennes. Ce parti défie le Congrès et ses alliés, actuellement au pouvoir, dans un processus électoral qui a débuté le 16 avril et se terminera par la proclamation des résultats le 16 mai.

Les fonds indiens placés en Suisse et dans les paradis fiscaux sont devenus un sujet brûlant de la campagne électorale. La mèche a été allumée le mois dernier par le BJP qui a chargé un groupe de travail de traquer l’argent indien mis à l’abri dans les paradis fiscaux. « Alors qu’il peut y avoir contestation sur le montant, le fait que des milliards ont fui l’économie indienne est indéniable », a affirmé L. K. Advani en présentant le rapport du groupe de travail. Celui-ci a extrapolé ses chiffres à partir de plusieurs publications spécialisées, dont celle de l’OCDE qui avance que 137 milliards de dollars ont quitté l’Inde entre 2002 et 2006 en direction de la Suisse et des paradis fiscaux.

Le BJP a fustigé le parti du Congrès, au pouvoir depuis 2004, de n’avoir rien fait pour rapatrier cette manne. Il regrette aussi que l’Inde n’ait pas été plus agressive, comme les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, au sein du G20 pour lutter contre la fuite des capitaux. « Nous devons cesser d’être un spectateur passif et rejoindre la croisade multilatérale contre le secret bancaire et les paradis fiscaux », a insisté l’homme fort du BJP.

Lire la suite de l’article sur le site internet du journal suisse Le Temps.

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