Les caisses noires de la CDU

Lundi 16 décembre 2002 — Dernier ajout lundi 18 janvier 2010

Les caisses noires de la CDU

Par Versieux Nathalie, publié le 16/12/1999

Extraits de l’article mis en ligne sur le site du magazine L’Express :

Le Bundestag va enquêter sur les finances du parti de Helmut Kohl. Où l’on retrouve Elf et… une lettre de Le Floch-Prigent

Les caisses de la CDU, l’Union chrétienne-démocrate allemande, ont-elles été alimentées par des pots-de-vin ? Le chancelier Helmut Kohl était-il directement impliqué dans le financement occulte de son parti ? Pour le savoir, le Bundestag - le Parlement fédéral - vient de nommer une commission d’enquête. Celle-ci devra se pencher sur quatre dossiers bien distincts : la livraison de 36 chars à l’Arabie Saoudite (l’affaire par laquelle le scandale est arrivé) ; la vente d’Airbus aux compagnies aériennes canadienne et thaïlandaise, dans laquelle la France est également impliquée ; la vente d’hélicoptères aux garde-côtes canadiens ; l’achat, enfin, par Elf Aquitaine, des stations d’essence Minol, un contrat lié à la construction de la raffinerie de Leuna, dans l’ex-RDA. S’agissant de ce dernier dossier, L’Express est en possession d’une lettre du 21 avril 1992, en allemand, signée de l’ancien PDG d’Elf Aquitaine, Loïk Le Floch-Prigent, et adressée à Helmut Kohl. L’ancien patron d’Elf y évoque le soutien « actif » du gouvernement allemand pour « étudier la possibilité » de contourner deux points de la législation alors en vigueur sur les aides publiques accordées aux entreprises investissant dans l’ex-RDA.

Les circuits empruntés par les valises de billets qui auraient alimenté les 17 caisses noires de la CDU recensées par le cabinet d’audit Ernst & Young - à qui les actuels dirigeants du parti ont commandé un examen approfondi des comptes - sont tellement complexes qu’une coopération internationale paraît en effet indispensable pour remonter les filières. Selon la chaîne de télévision publique ZDF, le procureur suisse chargé du dossier Elf aurait d’ores et déjà demandé l’assistance de son collègue allemand d’Augsbourg. Ce dernier, qui enquête depuis des années sur les activités du marchand d’armes Karlheinz Schreiber, a croisé presque par hasard la piste de la CDU.

Lire l’article dans son intégralité.

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