Les lanceurs d’alerte sont-ils protégés contre les représailles ?

Mardi 16 décembre 2014 — Dernier ajout vendredi 19 décembre 2014

Les lanceurs d’alerte sont-ils protégés contre les représailles ?

Renaud LECADRE 14 décembre 2014 à 19:16

ANALYSE

Les Etats se font de plus en plus protecteurs : seuls le Luxembourg ou la Suisse enclenchent encore des poursuites lors de scandales fiscaux.

Sale temps pour les lanceurs d’alerte. La veille de la mise en examen au Luxembourg d’Antoine Deltour pour « vol domestique », « violation du secret professionnel », « violation du secret des affaires », Hervé Falciani, l’homme qui avait révélé des fichiers HSBC, était renvoyé en correctionnelle par la justice suisse pour « espionnage économique », « violation du secret commercial et du secret bancaire ». Une autre Française, Stéphanie Gibaud, ancienne salariée d’UBS, ferraille parallèlement contre son ex-employeur.

Ces attaques sur les lanceurs d’alerte sont initiées par des cadors de la finance mondialisée, qui jouent à domicile en portant plainte outre-Léman ou au au grand-duché, ultimes pays occidentaux dont le code pénal punit la violation du secret bancaire et/ou des affaires. Mais, ailleurs en Occident, les pouvoirs publics ne sont plus dupes.

Quelques heures avant la mise en examen d’Antoine Deltour, la commissaire européenne à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, proclamait ceci : « Nous considérons le matériel LuxLeaks comme des données de marché, ce qui signifie que nous pouvons les utiliser. » Un doigt d’honneur à la justice luxembourgeoise. Lire la suite sur le site du journal Libération.

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