Les victimes survivantes d’un massacre en Guinée saisissent la justice internationale

Jeudi 1er novembre 2018 — Dernier ajout lundi 5 avril 2021

Les victimes survivantes d’un massacre en Guinée saisissent la justice internationale

La répression de protestations contre la politique de recrutement du groupe minier Vale-BSGR avait fait six morts en 2012, dans le sud-est.

Le Monde.fr avec AFP Le 01.11.2018 à 11h14

Les victimes survivantes d’un massacre de six villageois survenu en 2012 en Guinée ont porté plainte dans leur pays contre une société minière qu’elles accusent de complicité, puis devant la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre l’Etat guinéen, a appris l’Agence France-Presse (AFP), mercredi 31 octobre, auprès d’ONG.

Le 4 août 2012 vers minuit, à Zogota (sud-est), les forces de défense et de sécurité avaient tiré sur des villageois qui protestaient depuis plusieurs jours contre la politique de recrutement du consortium Vale-BSGR en Guinée (VBG) – alors titulaire d’une concession d’exploitation du fer dans cette zone du gisement du Simandou –, « tuant six habitants, en blessant plusieurs autres, incendiant des habitations et arrêtant et torturant plusieurs autres personnes », a précisé l’association Les mêmes droits pour tous (MDT) dans un communiqué.

Le 11 septembre 2018, cette ONG a déposé une plainte au nom des victimes devant le procureur de N’Zérékoré contre la société minière pour sa « responsabilité présumée dans les assassinats, arrestations et détentions arbitraires, la torture [d’habitants de Zogota], la destruction de biens privés, etc. ».

[…] Dans une réaction transmise mercredi à l’AFP par courriel, le groupe brésilien Vale, associé à celui du milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz (BSGR) au sein du consortium VBG, a nié toute implication dans des violences. Lire la suite.

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