Manifestation anti G7 sur le Vieux port de Marseille

Dimanche 11 septembre 2011

Manifestation anti G7 sur le Vieux port de Marseille

MARSEILLE — Un millier de personnes selon les organisateurs, 800 selon la police, ont manifesté samedi sur le Vieux port de Marseille avec comme mot d’ordre « Les peuples d’abord pas la finance ! », protestant contre « les plans d’autérités » à quelques centaines de mètres du sommet du G7 finances.

Au son des tambours, les manifestants qui avaient répondu à l’appel d’une quarantaine d’associations, de syndicats et de partis politiques de gauche (www.mobilisationsg8g20.org), ont mené plusieurs « actions de rue », des scénettes satiriques, pour « marquer leur indignation à l’occasion des sommets internationaux qui (se tiennent) en Paca », puisque après le G7 finances à Marseille se tiendra les 3 et 4 novembre à Cannes un G20.

« C’est important de se réunir pendant ce G7, car les décisions pour lutter contre la crise vont à l’encontre des peuples, d’autres voies sont possibles », explique Patrice Ehrhart, le secrétaire de l ?union départementale CGT des Bouches-du-Rhône.

« Ici, avec la fermeture de la Fralib (Usine qui produit les thés et les infusions Eléphant fermée par le groupe Unilever et occupée par ses salariés, ndlr), nous avons à Marseille un bon exemple de cette financiarisation du monde. Le PDG d’Unilever l’a reconnu, il n’y a pas d’autre raison que des raisons financières pour expliquer la fermeture de cette usine qui était rentable. »

Sur le quai du Vieux port, l’association Terre solidaire a érigé un tas de sable agrémenté de faux billets de 500 euros et surmonté d’un palmier artificiel pour symboliser une « île/paradis fiscal ».

Gaëlle Berger, une représentante de l’association, explique "Nous ne sommes pas contre l’argent, nous souhaitons juste qu’il soit bien employé. C’est pourquoi nous dénonçons les paradis fiscaux qui privent par exemple les pays du Sud de 800 milliards d’euros de ressources fiscales qui pourraient servir à l’éducation ou simplement pour nourrir les populations…« Outre cette métaphore des paradis fiscaux, les manifestants ont fait la démonstration d’un »aspirateur à capitaux« directement relié à »une poule aux œufs d’or« , puis ils ont été débaptiser la rue de la République, une artère »autrefois populaire aujourd’hui vidé de ses habitants par la spéculation et les ventes à la découpe« , en rue de »la Spéculation".

Copyright © 2011 AFP.

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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