Nouvelles accusations embarrassantes pour le Parti conservateur britannique

Mardi 9 novembre 2021

Nouvelles accusations embarrassantes pour le Parti conservateur britannique

9 nov. 2021 Par Agence France-Presse

  • Mediapart.fr

Un député britannique a été pointé du doigt mardi pour avoir exercé parallèlement à son mandat un emploi dans un paradis fiscal aux Caraïbes, des accusations embarrassantes pour son Parti conservateur déjà englué dans un scandale de favoritisme.

Un député britannique a été pointé du doigt mardi pour avoir exercé parallèlement à son mandat un emploi dans un paradis fiscal aux Caraïbes, des accusations embarrassantes pour son Parti conservateur déjà englué dans un scandale de favoritisme.

Selon le tabloïd Daily Mail, l’avocat et député Geoffrey Cox a gagné jusqu’à 900.000 livres sterling (1,05 million d’euros) en conseillant le gouvernement des îles vierges britanniques, travaillant près d’un mois à plus de 6.000 kilomètres de sa circonscription et votant à distance au Parlement.

Cette révélation tombe au plus mal en pleine tempête pour le gouvernement conservateur : il avait indigné l’opposition et une partie de sa majorité pour avoir voulu modifier les règles parlementaires afin d’éviter des sanctions à un député tory pour ses activités de lobbying.

A la suite de ce scandale, le Premier ministre Boris Johnson a été critiqué pour s’être dérobé en ne participant pas à un débat convoqué en urgence lundi au Parlement sur les règles de conduite encadrant le travail des parlementaires.

Geoffrey Cox n’a pas commenté les révélations du Daily Mail.

Le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson a expliqué à des journalistes que celui-ci ne souhaitait pas « une interdiction pure et simple des deuxièmes emplois » mais que les députés devaient être « visibles » dans leurs circonscriptions.

« Le Premier ministre estime que le travail principal des députés est, et doit être, de servir leurs électeurs et de représenter leurs intérêts au Parlement. Ils doivent être visibles dans leurs circonscriptions et disponibles pour aider leurs électeurs. S’ils ne le font pas, ils ne font pas leur travail et seront probablement jugés en conséquence par leurs électeurs », a indiqué ce porte-parole.

Le ministre de la Justice, Dominic Raab avait auparavant assuré à Times radio que les règles encadrant les deuxièmes emplois des députés étaient strictes et que celui accepté par M. Cox était « légitime » du moment qu’il avait « correctement effectué sa déclaration d’intérêts ».

pau/gmo/fio

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