Paradis fiscaux : « les listes de l’OCDE ne sont que des listes de bonnes intentions », selon Oxfam

Vendredi 3 avril 2009 — Dernier ajout dimanche 5 avril 2009

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Paradis fiscaux : « les listes de l’OCDE ne sont que des listes de bonnes intentions », selon Oxfam

AP | 03.04.2009 | 00:15

L’ONG Oxfam France-Agir ici a estimé jeudi soir que les listes de paradis fiscaux publiées par l’OCDE à la demande du G20 « ne sont pas l’outil attendu », mais seulement « des listes de bonnes intentions. »La décision prise par les dirigeants du G20 de publier de telles listes était pourtant un point de départ nécessaire : sans liste, aucune sanction possible", poursuit l’ONG dans un communiqué.

Elle remarque que la « liste des pays censés respecter ’substantiellement’ les standards de l’OCDE est étonnement longue » et note que "quatre pays seulement figurent sur la liste noire : le Costa Rica, les Philippines, la Malaisie et l’Uruguay« . »Pour les pays mis au purgatoire de l’OCDE (la liste grise), les gages minimum donnés ces dernières semaines ont, semble-t-il, suffi à convaincre les leaders du G20", déclare dans un communiqué Maylis Labusquière, d’Oxfam France-Agir ici.

Pour Oxfam France-Agir ici, « l’opacité des paradis fiscaux ne s’arrête pas au secret bancaire ». « Les standards de l’OCDE, qui concernent les seules conditions d’échange d’information fiscale, ne sont pas à la hauteur pour lutter contre l’hémorragie fiscale dans les pays les plus pauvres », observe l’ONG.

« Pour avoir un sens, une vraie liste aurait dû impliquer la coordination de l’ensemble des institutions financières internationales concernées par les activités hors de contrôle dans les paradis fiscaux et judiciaires : l’évasion fiscale (OCDE), la spéculation financière sans aucune réglementation (Forum de Stabilité financière) et le blanchiment d’argent (GAFI- Groupe d’action financière) », souligne l’ONG.

AP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Associated Press.

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