Quand la BD s’attaque à une affaire d’état

Lundi 18 septembre 2017

Bulles de BD

mercredi 13 septembre 2017 par Laetitia Gayet

Quand la BD s’attaque à une affaire d’état

Retour sur l’assassinat du Juge Borrel, à travers un roman graphique très étayé : « Une Affaire d’Etat » de David Servenay et Thierry Martin.

Djibouti. Corne de l’Afrique. Matin du 19 octobre 1995.

Elisabeth Borrel a passé la nuit à attendre son mari Bernard, conseiller auprès du ministre de la Justice djiboutien. Mais ce matin là, c’est le consul de France qui se présente au domicile des Borrel.

La sentence tombe, Bernard Borrel est mort

Le corps a été découvert par deux gendarmes français quelques heures plus tôt au bas du parking Goubet, lieu dit qui surplombe l’anse du Diable sur la Mer Rouge.

Dans la voiture restée sur le parking, un jerrycan d’essence, et les clés sur le tableau de bord. Dans la sacoche restée à la maison, une enveloppe contenant 50.000 francs en devises djiboutienne et une lettre où Bernard Borrel évoque une dette contractée par l’achat de médailles militaires qu’il affectionne. Ce que l’on appellera bientôt l’affaire Borrel commence comme ça.

Une BD soignée et étayée

Une Affaire d’Etat n’est pas qu’une simple bande dessinée. Il y a certes un dessin soigné où chacun des protagonistes est reconnaissable. Mais sans faire offense au talent de Thierry Martin : on lit d’abord Une affaires d’Etat et ensuite on regarde.

A l’image de ce qu’avaient fait Benoît Collombat et Etienne Davodeau avec Cher Pays de notre enfance, sur l’assassinat du Juge Michel et la mort suspecte du ministre Robert Boulin. Le dessin sert de reposoir à un texte nourri et précis. Car c’est plusieurs années d’enquête, où à chaque fois, il est question de secret d’Etat, de cabinet noir.

►►Une Affaire d’Etat est paru aux éditions Soleil.

L’équipe

Laetitia Gayet Chroniqueuse

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