Quand les hedge funds épient les trajets des jets

Mercredi 31 août 2022

Décryptage

Quand les hedge funds épient les trajets des jets

Les jets des PDG des sociétés cotées ne sont pas seulement suivis par les militants écologistes. Les traders et hedge funds scrutent leurs trajets non pas pour analyser leur bilan carbone mais pour deviner leurs projets d’acquisition. Ce suivi de leurs déplacements aériens, légal, embarrasse les chefs d’entreprise.

Par Nessim Aït-Kacimi Publié le 31 août 2022 à 07:01Mis à jour le 31 août 2022 à 07:46

Les militants écologistes ne sont pas les seuls à surveiller les jets des présidents des grandes sociétés cotées. Les hedge funds et les traders ont eux aussi les yeux rivés sur le ciel. La raison ? Ils se fient à l’adage : « Dis-moi où tu atterriras et je te dirais qui tu achèteras ». Les trajets répétés dans une ville ou une localité peuvent suggérer que la société va y procéder à un rachat ou y conclure une alliance. C’est notamment le cas quand un jet appartenant à une entreprise atterrit à Omaha, le siège historique de Berkshire Hathaway, le groupe de Warren Buffett, connu pour ses nombreuses acquisitions .

Le 29 avril 2019, une firme d’analyse boursière et financière, Gordon Haskett Research Advisors, avait ainsi révélé à ses clients qu’un jet d’Occidental Petroleum s’était posé sur l’aéroport de cette ville du Nebraska. Deux jours plus tard, Warren Buffett investissait 10 milliards de dollars dans le groupe pétrolier, qui souhaitait un allié pour l’aider à racheter Anadarko. Lire la suite.

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