Secret bancaire : l’ONU s’inquiète du respect de la liberté de la presse en Suisse

Mercredi 4 mai 2022

Secret bancaire : l’ONU s’inquiète du respect de la liberté de la presse en Suisse

La rapporteuse de l’ONU sur la liberté d’expression a adressé une lettre au président de la Confédération suisse afin de l’inciter à revoir la législation sur les banques. Depuis 2015, toute personne qui transmet ou divulgue des informations sur des clients bancaires risque jusqu’à trois ans de prison.

Par Marion Heilmann Publié le 4 mai 2022 à 10:56Mis à jour le 4 mai 2022 à 17:06

La pression s’intensifie sur la Suisse. Sa culture persistante du secret bancaire aurait des conséquences sur la liberté de la presse . C’est ce qu’estime Irene Khan, rapporteuse de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur la liberté d’opinion et d’expression. Le quotidien suisse « Tages-Anzeiger » a révélé lundi que la responsable de l’ONU s’était même donné la peine, début mars, décrire une lettre de 6 pages au président de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, afin de l’inciter à réformer la législation.

La Suisse a mis fin en 2009 à sa pratique historique du secret bancaire, en introduisant l’échange de données fiscales avec les autres pays. Mais en vertu de l’article 47 de la loi sur les banques, toute personne qui transmet ou divulgue des informations sur des clients bancaires risque jusqu’à trois ans de prison. Une loi qui ne souffre aucune exception, que ce soit pour les journalistes ou les lanceurs d’alerte. Lire la suite.

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