Secret bancaire, un délicieux souvenir

Mardi 20 septembre 2016

Secret bancaire, un délicieux souvenir

Mis en ligne le 16.09.2016 à 09:42

Yves Genier

Alors que le secret bancaire se meurt, les langues, dans la profession, commencent timidement à se délier : oui, tout le monde savait, oui, on a bien vécu sur la fraude fiscale au détriment des pays voisins, etc. Mais à une condition : « ne me citez pas ». Le tabou reste si épais !

Pourtant, à son heure de gloire, les cercles « bien informés » n’avaient aucun doute sur ce qui se passait, à preuve de ce délicieux document figurant aux Archives diplomatiques fédérales et accessible sur internet, sur lequel l’historien Marc Perrenoud a attiré mon attention :

Il s’agit d’une lettre de l’ambassadeur de Suisse à Paris envoyée à « la centrale » en 1962 suite à une conversation avec Maurice Couve de Murville, l’un des plus proches collaborateurs du général De Gaulle, dont il était à l’époque ministre des Affaires étrangères :

Dans ce courrier, l’ambassadeur détaille les multiples raisons qui amènent les Français à apprécier particulièrement les banques suisses. Comme d’habitude, le meilleur est pour la fin :

Visionner la lettre.

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