TotalEnergies se retirera de Birmanie sans « aucune compensation »

Mercredi 16 mars 2022

TotalEnergies se retirera de Birmanie sans « aucune compensation »

Le géant français TotalEnergies a indiqué mercredi se retirer de Birmanie sans « aucune compensation financière » et rendre ses parts dans le champ gazier de Yadana et le gazoduc MGTC, qui seront réparties entre les partenaires restants.

Agence France-Presse 16 mars 2022 à 10h46

Le géant français TotalEnergies a indiqué mercredi se retirer de Birmanie sans « aucune compensation financière » et rendre ses parts dans le champ gazier de Yadana et le gazoduc MGTC, qui seront réparties entre les partenaires restants.

Le groupe « ne recherche aucune compensation financière du retrait de ses actifs », a-t-il expliqué dans un communiqué, deux mois après l’annonce de son départ de Birmanie, une demande pressante des ONG de défense des droits humains à la suite du coup d’État militaire de l’an dernier.

Jusqu’ici, TotalEnergies était le principal partenaire (31,24%) et opérateur du champ de Yadana (blocs M5 et M6) aux côtés des américains Unocal-Chevron (28,26%), de PTTEP (25,5%), filiale de la société nationale d’énergie thaïlandaise, et de la société d’Etat birmane MOGE (15%), contrôlée par l’armée.

« On rend » les parts qui sont « distribuées aux partenaires restants » selon les intérêts déjà détenus par chacun, a expliqué le groupe à l’AFP. Le retrait de Birmanie « sera effectif au plus tard au terme du préavis contractuel de 6 mois, soit le 20 juillet », a-t-il précisé dans le communiqué.

Le thaïlandais PTTEP, jusqu’ici troisième partenaire, deviendra le nouvel opérateur à l’issue de ce préavis et détiendra 37,08% de l’activité.

Le champ de Yadana produit environ 6 milliards de mètres cubes par an de gaz, dont 70% est exporté en Thaïlande et 30% fourni à la société nationale birmane MOGE pour le marché intérieur.

Le groupe français, présent en Birmanie depuis 1992, avait versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis quelque 176 millions en 2020, sous forme de taxes et « droits à la production », selon ses documents financiers.

Le mastodonte américain Chevron avait annoncé en janvier, dans la foulée de TotalEnergies, son intention de quitter la Birmanie. Mais, pour l’instant, Chevron a « fait le choix de reprendre sa quote-part des intérêts de TotalEnergies et d’augmenter ainsi sa participation », précise le communiqué du groupe français.

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Agence France-Presse

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