Trois oligarques russes en Suisse visés par les sanctions

Vendredi 4 mars 2022

Trois oligarques russes en Suisse visés par les sanctions

par Le Temps

08:51 le 4/3/2022

24 heures tire le portrait de trois oligarques russes visés par les sanctions qui ont établi des relations financières en Suisse. Ces derniers auraient « jusqu’à une date récente, utilisé la Suisse pour abriter leur fortune ou détenir leurs entreprises au moyen de structures opaques », écrit le journal

Alisher Usmanov, jusqu’à peu président de la Fédération internationale d’escrime, basée à Lausanne. Résident fiscal vaudois, proche du Kremlin, l’homme est client d’au moins deux banques suisses, indique 24 heures : Julius Baer et Credit Suisse. « Au total, de 2012 à 2017, quelque 700 millions de dollars ont circulé entre ses comptes dans les deux établissements. C’est ce que révèle la fuite de données des FinCen Files, faite de milliers de signalements transmis par les banques aux autorités financières américaines ».

Alexey Mordashov : il détiendrait une fortune estimée entre 25 et 29 milliards de dollars, ajoute le média, dont deux yachts et un jet privé. Il était client de la société Kendris, basée notamment à Zurich et Aarau. La spécialité de l’entreprise ? « Mettre à disposition des sociétés offshore, souvent utilisées pour détenir des comptes bancaires ou d’autres actifs », selon le journal. Son entreprise métallurgique Severgroup possède une partie de la banque Rossiya. Il aurait aussi des parts dans des chaînes de télévision, qui usent de désinformation en faveur du Kremlin.

Gennady Timchenko : cofondateur du trader pétrolier Gunvor à Genève, il est un ancien résident de Cologny et « ami de longue date du président Poutine ». Sa fortune est évaluée à environ 17 milliards de dollars. Il a investi dans le gaz, le charbon et la pétrochimie russes. Il aurait vendu sa part dans Gunvor en 2014, après de premières sanctions occidentales. Selon les éléments rassemblés par 24 heures, une de ses sociétés est basée à Monaco, et un compte aurait été ouvert à la Gazprombank de Zurich. « La banque zurichoise n’a fait aucun commentaire sur sa relation avec Gennady Timchenko. Les documents des Pandora Papers n’offrent pas la preuve définitive que le compte a vraiment été ouvert », écrit le journal. Une partie de ces avoirs rangés sur des comptes de la banque BNP Paribas à Genève auraient été bloqués dès 2014.

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