Un mandat d’arrêt émis en Belgique contre un haut responsable libyen

Vendredi 21 janvier 2022

Un mandat d’arrêt émis en Belgique contre un haut responsable libyen

21 janv. 2022

Un juge belge a émis début janvier un mandat d’arrêt international contre un haut responsable libyen, dans le cadre d’une enquête sur la gestion d’avoirs libyens gelés en Belgique après la chute du régime Kadhafi en 2011.

Un juge belge a émis début janvier un mandat d’arrêt international contre un haut responsable libyen, dans le cadre d’une enquête sur la gestion d’avoirs libyens gelés en Belgique après la chute du régime Kadhafi en 2011.

Le parquet de Bruxelles a confirmé vendredi à l’AFP cette information divulguée par plusieurs médias belges.

Le responsable visé est Ali Mahmoud Hassan, président de l’Autorité libyenne d’investissements (Libyan Investissement Authority, LIA), le fonds souverain chargé de gérer ces avoirs et investissements étrangers de la Libye, placés sous séquestre en 2011 par l’ONU pour éviter des détournements.

Ces fonds, éparpillés sur plusieurs continents par le dictateur Mouammar Kadhafi avant la chute de son régime, font souvent l’objet de querelles judiciaires entre l’Etat libyen et les pays où ils sont déposés.

En Belgique, ce « gel » a porté sur des avoirs placés dans plusieurs banques, d’un montant total de plus de 14 milliards d’euros, mais une partie a été dégelée dans des conditions suspectes sur lesquelles la justice enquête.

Selon les médias belges, c’est sur les conditions de ce dégel et « la disparition de 2 milliards d’euros d’intérêts dans la banque Euroclear » que le juge d’instruction bruxellois Michel Claise souhaite recueillir les explications d’Ali Mahmoud Hassan.

Ce sujet des avoirs gelés suscite des frictions entre les gouvernements belge et libyen : en novembre dernier, le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah a accusé la Belgique de « tenter une nouvelle fois de mettre la main sur l’argent des Libyens » dans ce pays.

Un des protagonistes de ce différend belgo-libyen est le prince Laurent, frère cadet du roi Philippe, qui avait investi près de 50 millions d’euros dans un projet environnemental en Libye en 2008 et a vu l’affaire capoter après la chute de Kadhafi.

Le prince a saisi la justice à Bruxelles pour tenter de récupérer l’argent investi via une association sans but lucratif (ASBL), aujourd’hui en liquidation. Il a déposé plainte en 2015 pour « blanchiment » et « abus de confiance », précise l’agence Belga.

Ce sont les investigations lancées à la suite de cette plainte qui ont abouti à la découverte en 2017 de la disparition d’une partie des avoirs libyens gelés en Belgique.

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