VTB et Sberbank, la fin annoncée d’une longue histoire européenne

Vendredi 8 avril 2022

VTB et Sberbank, la fin annoncée d’une longue histoire européenne

Mardi, la deuxième banque de Russie, VTB, a été placée sous la liste de gel des avoirs par Bruxelles. Les 27 Etats membres programment ainsi l’arrêt de son projet européen, après Sberbank, la première banque de la Fédération.

Par Anne Drif Publié le 7 avr. 2022 à 19:05Mis à jour le 7 avr. 2022 à 19:37

« Ethiquement, c’est compliqué. » Au sein de VTB Europe, le doute a saisi les salariés bien avant que la filiale en Europe de la deuxième banque russe tombe, mardi, sous le coup de la plus sévère sanction des 27 Etats membres : le gel des avoirs.

« Des clients nous disent ’des Russes plus jamais’, d’autres que ’le business, c’est le business, et la politique, la politique’. On ne sait pas ce qui va se passer », témoignait la semaine dernière ce cadre, alors que la banque pouvait encore continuer de faire tourner son bilan. Des banques comme ING ou Commerzbank avaient coupé les ponts avec VTB. Le superviseur tentait de faire une scission ou une vente. Mais tout n’était pas fini. Pour ce salarié, VTB était avant tout une « banque allemande avec un actionnaire russe ».

Le 5 avril, le couperet est tombé. La filiale du groupe bancaire sous contrôle du gouvernement russe, et donc « artère critique » du système financier de la Fédération aux yeux des Occidentaux, est désormais bannie d’Europe.

C’est la fin annoncée d’une aventure de plusieurs décennies pour la banque de 150 salariés et 8 milliards d’euros de bilan. Comme de ses relations revendiquées avec plus de 600 entreprises, 150 institutions financières et 160.000 clients privés. Lire la suite.

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