Vaduz classe une plainte pour blanchiment visant Yves Bouvier

Vendredi 18 décembre 2015

Vaduz classe une plainte pour blanchiment visant Yves Bouvier

Marché de l’art L’enquête avait été ouverte le 9 juillet. Elle était liée à l’affaire Rybolovlev, mais également à des Picasso volés et à un faux Ernst

Un front de moins pour les avocats au service du marchand d’art Yves Bouvier. Le ministère public du Liechtenstein vient de classer la procédure pour blanchiment d’argent visant depuis cet été celui qui dirige par ailleurs Natural Lecoultre, la société d’entreposage d’œuvres d’art.

La collection Rybolovlev indirectement concernée

Ces accusations formaient l’un des innombrables effets collatéraux de la guerre judiciaire menée au notable genevois par l’entourage du milliardaire Dmitri Rybolovlev.

Installé à Monaco, le Russe accuse Yves Bouvier de lui avoir systématiquement surfacturé 38 toiles de maître réunies pour son compte durant une décennie, afin de l’aider à constituer une collection unique faite d’œuvres de Picasso, de Gauguin ou Lautrec. Montant supposé de la fraude ? Un milliard d’euros.

Private Art Services dans le collimateur

Retour à Vaduz. A la fin du printemps, ces soupçons monégasques conduisent la banque LGT sonner l’alerte. Cette dernière s’occupe en effet des paiements de deux sociétés-écrans – la locale Private Art Services AG ainsi que Charleen Trading Corp. – utilisée par Yves Bouvier. Le 9 juillet, la police financière liechtensteinoise demande d’autant plus l’ouverture d’une enquête, qu’elle vient de recevoir une autre alerte d’Interpol, trois jours plus tôt.

Selon les autorités, « on ne saurait exclure que Private Art Services ait reçu des fonds provenant de la vente des œuvres d’arts concernées » par trois infractions. Celle des chefs-d’œuvre de Dmitri Rybolovlev. Mais également celle de deux Picasso, que la descendante de l’épouse de l’artiste assure s’être fait voler. Mais encore celle d’un pseudo Max Ernst – en réalité une invention de Beltracchi, le roi des faussaires.

Finalement ces soupçons ont été écartés cet automne à la suite d’une série d’entretien avec les avocats du Genevois. Le procureur a classé l’affaire le 1er décembre.

Source de l’article : TDG (Créé : 18.12.2015, 15h01)

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