Viktor Bout, la chute du plus célèbre des marchands de mort

Samedi 8 mars 2008

INTERNATIONAL : Viktor Bout, la chute du plus célèbre des marchands de mort

Date de parution : Samedi 8 mars 2008

Auteur : Etienne Dubuis

Extraits d’un article mis en ligne sur le site du journal Le Temps :

GUERRE. Le Russe, arrêté jeudi à Bangkok, a fait fortune dans le trafic d’armes grâce à une flotte aérienne constituée sur les ruines de l’Union soviétique. Amoral, il a servi tous les camps.

Viktor Bout est un commerçant et rien d’autre. C’est-à-dire rien de plus. Il vend sa marchandise à tous les intéressés, sans considération politique aucune. D’ailleurs, s’il a armé les pires guérillas que l’histoire récente ait connues - les milices hutues responsables du génocide rwandais et la guérilla sierra-léonaise du RUF, connue pour son sadisme -, il a également participé à des actions humanitaires, de l’opération « Restore Hope », destinée à rétablir la paix en Somalie, aux distributions de matériel consécutives au tsunami qui a frappé l’océan Indien en 2004, en passant par le transport de négociateurs chargés de libérer des otages aux Philippines. Et lorsque l’administration Bush, après des années de laisser-faire, s’est décidée à mettre au pas le franc-tireur, elle a eu pour désagréable surprise de découvrir qu’il travaillait avec plusieurs grandes entreprises américaines à la reconstruction de l’Irak…

Un tel succès s’explique de la façon la plus simple : Viktor Bout est le meilleur marchand d’armes privé du monde. Alors que l’écrasante majorité de ses collègues se contente de vendre du matériel de base dans des zones géographiques déterminées, il est capable de fournir une gamme très étendue d’équipements, jusqu’à des tanks et à des hélicoptères, aux quatre coins de la planète. Son génie a été, au moment où l’effondrement de l’Union soviétique laissait à l’abandon des arsenaux entiers, de ne pas se contenter de ramasser des armes, mais de se munir parallèlement d’une flotte aérienne qui lui permet de contrôler toute la chaîne de ses trafics, du propriétaire d’origine au consommateur final.

Lire la suite de l’article sur le site du journal Le Temps.

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