Yves Bertossa, sous le feu des projecteurs

Lundi 22 avril 2013 — Dernier ajout samedi 1er juillet 2017

Yves Bertossa, sous le feu des projecteurs

17 Avril 2013

Par Chantal Mathez De Senger L’affaire Cahuzac offre à nouveau une belle visibilité au premier procureur chargé de la section des affaires complexes au Ministère public genevois. Portrait d’une forte personnalité.

Portrait

Il s’est fait connaître du monde entier en ordonnant l’arrestation d’Hannibal Kadhafi en juillet 2008, alors en vacances dans un cinq-étoiles à Genève. L’année dernière, il a à nouveau fait parler de lui en plaçant le Tchétchène Bulat Chagaev en détention préventive au terme de son audition. Depuis quelques semaines, Yves Bertossa est une fois de plus sous le feu des projecteurs puisque c’est lui qui est en charge de répondre aux demandes judiciaires françaises dans le dossier Cahuzac, instruit par le juge français Renaud Van Ruymbeke. Ce même juge qui avait, dans les années 1990, instruit l’affaire Elf avec l’aide de son père, l’ancien procureur général Bernard Bertossa.

A bientôt 39 ans, le Genevois est aujourd’hui premier procureur en charge des affaires complexes au Ministère public et ambitionne probablement de prendre un jour la tête du pouvoir judiciaire dans la Cité de Calvin. Même, si, pour l’instant, il se dit « incapable de se projeter à long terme ».

Consciemment ou inconsciemment, le sillon qu’il trace dans cette section prolonge celui de son patriarche dans la chasse à la criminalité économique et financière. Il y aurait même « des airs de famille de justiciers dans cette traque à la délinquance de salon », affirme l’avocate Yaël Hayat.

L’intéressé souhaite plutôt s’affranchir de l’héritage paternel. Il répond qu’il s’agit tout simplement « d’un domaine qui l’intéresse ». Les affaires dont il est en charge sont pour la plupart difficiles et nécessitent une instruction de longue haleine, comme celle de l’ex-chef de la police guatémaltèque Erwin Sperisen. La section qu’il dirige traite principalement d’affaires dont la dimension est souvent internationale, ou les parties plaignantes sont nombreuses et les enjeux importants.

Par la force des choses, ces cas sensibles sont régulièrement relayés par la presse, plaçant le magistrat sur le devant de la scène. Alors que sa coquetterie pour les médias lui vaudrait quelques agacements de ses pairs, le premier procureur se défend de suivre des procédures qui intéressent les journalistes. Lire la suite sur le site du magazine Bilan.

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