Naufrage du « Sokalique » : le procès aura lieu en France

Jeudi 22 novembre 2007 — Dernier ajout mercredi 23 janvier 2008

Société

Naufrage du « Sokalique » : le procès aura lieu en France

illustration : Reproduction d’une photo non datée prise à Plouescat du caseyeur « Sokalique » qui a sombré au large d’Ouessant le vendredi 17 aoüt 2007. Le Duff/AFP.

AP | 22.11.2007 | 18:44

Le procès des responsables du naufrage du caseyeur breton « Sokalique » survenu dans la nuit du 16 au 17 août dernier au nord d’Ouessant (Finistère) aura lieu en France, a annoncé jeudi l’Elysée. Le président Nicolas Sarkozy l’a annoncé à Yvette Jobard, veuve du patron pêcheur disparu dans le naufrage, Bernard Jobard, a précisé le porte-parole David Martinon.

Cette dernière a confirmé cette conversation, confiant à l’Associated Press qu’on « aura la chance de suivre le procès et de voir condamnés des gens qui n’ont pas eu un comportement très moral ».

« Le président de la République s’est entretenu cet après-midi par téléphone avec Mme Jobard », a dit M. Martinon en précisant que M. Sarkozy lui avait annoncé "qu’il venait d’obtenir l’accord du président de Kiribati pour que le procès se tienne en France« . Le suspect No1 dans cette collision, le cargo »Ocean Jasper", battant pavillon des Iles Kirbati, un petit archipel du Pacifique.

Jusqu’ici, tant que l’Etat du pavillon n’avait pas abandonné le droit que lui confère la convention de Montego Bay sur le droit maritime de juger l’auteur coupable d’un naufrage portant ses couleurs, la France ne pouvait prendre aucune décision judiciaire de quelque sorte que ce soit.

Confirmant des informations du « Télégramme de Brest » et du « Figaro », M. Martinon a rappelé que la France et Kiribati « ont décidé de coopérer pour que les responsables du naufrage du ’Sokalique’, coupables d’un délit de fuite, soient traduits devant la justice ». M. Sarkozy et son homologue kiribatien Anote Tong avaient en effet convenu fin août « de trouver le plus rapidement possible la solution appropriée » pour que le procès des responsables du naufrage ait lieu en France.

Le caseyeur breton avait été percuté par un cargo qui a pris la fuite, dans la nuit du 16 au 17 août dernier, selon le témoignage des six marins rescapés qui ont eu le temps de monter à bord d’un radeau de survie. Immédiatement suspecté après analyse de sa route, le cargo « Ocean Jasper » a été dérouté le 18 août vers Brest où il demeure consigné. Dans les semaines qui ont suivi, toutefois, le capitaine, son second et un matelot géorgien ont disparu du pays.

© AP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Associated Press.

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