Que fait Sarkozy dans la galère du Cercle Concorde ?

Mardi 22 janvier 2008

Que fait Sarkozy dans la galère du Cercle Concorde ?

Par David Servenay (Rue89) 09H30 21/01/2008

Extraits d’un article mis en ligne sur le site de Rue89.com :

Le juge chercherait à connaître le rôle de l’ex-ministre dans la réouverture de ce cercle de jeux lié au Milieu.

Mafia, jeu, meurtres, pouvoir, argent… L’affaire du Cercle Concorde n’est pas en manque de rebondissements. Dernier en date : un banquier suisse et un mercenaire français évoquent, dans le bureau du juge marseillais chargé de l’affaire, le nom de Nicolas Sarkozy.

"Dans les années 80, le Concorde était très fréquenté par les gens du SAC, Debizet et consort, sous la houlette de Raffali. Comme d’habitude, deux équipes corses se disputent les avantages du cercle."

Les cercles sont des institutions à part dans la galaxie des jeux d’argent.

Le risque de ce genre d’entreprises est d’offrir sur un plateau à la pègre une boîte magique à blanchir l’argent des drogues, de la prostitution et autres activités lucratives mais très compliquées à intégrer dans l’économie propre. Rien de plus facile que d’arriver avec une valise de billets (sales) et de ressortir du cercle avec la même valise (propre). Soit au niveau de l’investissement, puisqu’un cercle a besoin de liquidités pour jouer le rôle de « banquier » vis-à-vis de ses clients. Soit au niveau de son activité. Normalement, le secteur est donc très surveillé et contrôlé par les RG…

Un montage opaque

Sextius SA, société enregistrée à Genève chez maître Benedict Fontanet, est présidée par François Rouge. C’est elle qui joue le rôle de la banque. Autrement dit, de garantie auprès des joueurs et des pouvoirs publics, mais aussi d’investisseurs.

A son palmarès, François Rouge a inscrit la gestion des fonds angolais : 200 millions de francs suisses gérés par la filiale de la BPP aux Bahamas, soit un tiers du chiffre d’affaires du bureau de Nassau. Il a d’excellents contacts avec le président Eduardo Dos Santos et son entourage.

L’heure des mercenaires

En échange de sa protection, Barril aurait demandé au duo corso-helvète de bénéficier de ses réseaux africains. Olivier Bazin, ami de Barril et spécialiste de sécurité privée connu en Afrique, prend alors l’affaire en charge. Début novembre, il va même accompagner François Rouge dans son jet privé à Dubaï, pour un rendez-vous express avec le président angolais. Objectif de Bazin : négocier l’entrée d’un groupe russe sur le marché pétrolier, contre sa protection.

Lire la suite de l’article sur le site Rue89.com.

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