La Suisse et l’Europe s’attaquent à l’espionnage sur Internet

Lundi 28 janvier 2008 — Dernier ajout vendredi 27 mars 2009

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La Suisse et l’Europe s’attaquent à l’espionnage sur Internet

Ludovic Rocchi - 26/01/2008

Le Matin Dimanche

(illustration : Keystone)

Extraits de l’article mis en ligne sur le site du Matin :

Les amateurs de musique et de films gratuits sur les réseaux d’échanges du web trouvent un soutien inattendu de la part des autorités en charge de la protection des données. De Berne à Bruxelles, on reconnaît que l’adresse des ordinateurs appartient à la sphère privée et qu’il ne doit plus être aussi facile de surveiller et de piéger les internautes…

L’étau se resserre autour des espions du Net. Armés de logiciels superpuissants, ils scannent les millions de téléchargements qui s’effectuent chaque jour dans les bourses d’échanges pour obtenir de la musique, des films et des jeux sans payer aucun droits d’auteur. Ces espions agissent pour le compte de l’industrie du divertissement, qui tente de combler ses pertes en piégeant les « pirates » du Net. Il s’agit de détecter l’adresse de leurs ordinateurs (adresse IP) pour ensuite remonter à leur identité réelle et exiger des dommages et intérêts.

Une surveillance qui ne profite pas d’abord aux artistes

La société Logistep, dirigée par Richard M. Schneider et basée à Zoug, se trouve à la pointe de la surveillance des réseaux d’échanges de fichiers sur Internet. Sa structure, ses finances et son activité restent très opaques. Mais dans un document confidentiel dont « Le Matin Dimanche » a obtenu copie, on découvre que ce business peut rapporter gros. On y lit que Logistep et les avocats qui travaillent avec elle se réservent 75% des dommages et intérêts récupérés auprès des internautes qui acceptent de s’amender pour avoir téléchargé et offert du contenu (musique, films, jeux, etc.) sans payer les droits d’auteur. Il ne reste donc que 25% pour dédommager les clients de Logistep, à savoir les détenteurs de ces fameux droits d’auteur !

La traque des « pirates » du Net rapporte donc d’abord à ceux qui les surveillent plutôt qu’aux artistes et à l’industrie du divertissement qui sont censés être les premiers lésés…

lire la suite de cet article en ligne sur le site du journal Le Matin.

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