« Sokalique » : la veuve de Bernard Jobard dit avoir reçu l’assurance que le procès se tiendra en France

Mardi 29 janvier 2008

Société

« Sokalique » : la veuve de Bernard Jobard dit avoir reçu l’assurance que le procès se tiendra en France

illustration : Reproduction d’une photo non datée prise à Plouescat du caseyeur « Sokalique » qui a sombré au large d’Ouessant le vendredi 17 aoüt 2007. Le Duff/AFP.

AP | 29.01.2008 | 18:38

Le procès des auteurs présumés du naufrage mortel du caseyeur breton « Sokalique », les officiers du cargo « Ocean Jasper », se déroulera probablement en France, a déclaré mardi à l’Associated Press Yvette Jobard.

"Le président de la République s’était engagé à ce que le procès du naufrage du Sokalique se tienne en France« et »après de nouvelles discussions techniques« , un »accord a été formalisé en droit« avec les autorités de Kiribati, a confirmé mardi le porte-parole de l’Elysée David Martinon dans un communiqué. »Une dénonciation officielle des faits a été transmise (lundi) aux autorités françaises« . »L’affaire est désormais entre les mains de la justice française« , et Nicolas Sarkozy »se réjouit de cet aboutissement", ajoute M. Martinon.

Interrogée sur cette information, la ministre de la Justice Rachida Dati avait déclaré auparavant sur France-Info : « Ce que je vous confirme, c’est que l’enquête sera menée en France, que tous les actes seront faits en France. A l’issue de tout ça, il y aura un jugement ».

Ce navire de pêche basé à Roscoff (Finistère) avait coulé lors d’une collision avec un navire de commerce, au nord de l’île d’Ouessant, qui avait pris la fuite dans la nuit du 16 au 17 août dernier. Six marins avaient pu prendre place dans un radeau de survie, mais pas le patron pêcheur, Bernard Jobard. Au vu de sa route, un cargo battant pavillon des Iles Kiribati et armé par une société turque, l’« Ocean Jasper » avait été immédiatement suspecté. Il a depuis été immobilisé dans le port de Brest (Finistère).

Yvette Jobard se déclare « satisfaite » de la décision de l’Etat du pavillon, même si elle ne connaît pas encore les détails du document remis en anglais à la présidence française. Le conseiller « m’a dit que la Chancellerie allait traduire (les documents) et les faire acheminer sur le parquet de Morlaix » qui a ouvert une enquête.

Selon Mme Jobard, Kiribati accepte "de dépayser le procès, mais ne se dessaisit pas de l’enquête« , a-t-elle précisé. Le procureur de la République de Morlaix, Laurent Fichot, attend de connaître »les conditions posées" par cet Etat du Pacifique. Si l’entrée dans la procédure de juges kiribatiens était confirmée, « ce serait »inédit", a souligné le magistrat.

© AP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Associated Press.

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