Enquête ouverte six mois après le naufrage du Sokalique

Vendredi 8 février 2008

08/02/2008

Enquête ouverte six mois après le naufrage du Sokalique.

illustration : Reproduction d’une photo non datée prise à Plouescat du caseyeur « Sokalique » qui a sombré au large d’Ouessant le vendredi 17 aoüt 2007. Le Duff/AFP.

JUSTICE - Une information judiciaire vient d’être ouverte à Morlaix pour homicide involontaire, délit de fuite et non-assistance en danger à la suite du naufrage du Sokalique, le caseyeur breton qui avait coulé le 17 aout 2007 après une collision avec l’Ocean Jasper, un cargo battant pavillon des îles Kiribati.

Le naufrage avait entraîné la mort du patron du Sokalique Bernard Jobard. Les six autres membres de l’équipage avaient pu être sauvés alors que le cargo, propriété d’un armateur turc, ne s’était pas arrêté et n’avait pas prévenu les secours.

Il a fallu attendre que les îles Kiribati donnent formellement leur accord pour ouvrir cette information judiciaire permettant la saisie d’un juge d’instruction qui va enquêter sur les circonstances du naufrage. Outre les motifs cités plus haut, l’information judiciaire contre X s’intéressera à un possible "manquement délibéré à une ou plusieurs obligations de sécurité". Le commandant de l’Ocean Jasper a quitté la France et aurait regagner son pays d’origine, l’Azerbaïdjan, où des commissions rogatoires vont être diligentées pour qu’il soit entendu.

Si un procès devrait normalement pouvoir se tenir en France, les îles Kiribati ont gardé la possibilité de s’y opposer. La délégation de poursuites qui a été accordée à la France prévoit en effet que les autorités judiciaires de Kiribati soient tenues régulièrement informées des progressions de l’enquête et qu’un représentant de ce pays pourra participer à un futur jugement. Mais, en cas de désaccord avec la justice française, le petit archipel du Pacifique pourrait retirer sa délégation.

P.H.A.

© LibéRennes

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