Fraude fiscale : le Liechtenstein accepte de coopérer avec l’UE

Samedi 28 juin 2008 — Dernier ajout jeudi 19 février 2009

Fraude fiscale : le Liechtenstein accepte de coopérer avec l’UE

AFP / 27 juin 2008 17h50

BRUXELLES - Le Liechtenstein, au centre d’un scandale de fraude fiscale qui a touché toute l’Europe au début de l’année, s’est engagé vendredi à coopérer avec l’UE pour éviter les infractions, a-t-on appris auprès d’un porte-parole du gouvernement du Liechtenstein.

"Pour le Liechtenstein, c’est un changement majeur de politique. C’est la première fois que nous allons coopérer sur la taxation directe", a commenté ce porte-parole.

Le Liechtenstein et les représentants de l’organe de lutte anti-fraude européen Olaf se sont mis d’accord vendredi à Bruxelles sur les grandes lignes d’un accord, en négociation depuis environ un an.

L’Olaf a précisé à l’AFP qu’il ne s’agissait pas encore d’un véritable « accord ». Pour que cette « entente » entre les deux parties soit signée, il faudra d’abord que la Commission européenne présente un texte aux Etats membres de l’Union européenne qui devront l’adopter.

Les grandes lignes prévoient de renforcer les échanges d’information entre l’UE et Vaduz sur les questions de fraudes fiscales.

Vaduz s’engage notamment à apporter son soutien aux autorités européennes qui réclameraient des informations dans des cas de suspicion de fraude et à renforcer la coopération fiscale en général, ont précisé les autorités du Liechtenstein.

D’autre part, en matière d’évasion, les autorités du Liechtenstein se disent prêtes à aller plus loin en matière de règles de coopération bilatérales dans le cadre de traités sur la double taxation.

"La protection stricte de la vie privée et des droits fondamentaux des citoyens continueront à s’appliquer au Liechtenstein et dans ses centres financiers. Malgré tout, avec cet accord de coopération, des mesures contre les comportements violant la légalité seront prises pour se conformer aux normes européennes", a indiqué le Premier ministre Otmar Hasler dans un communiqué.

Considéré comme un paradis fiscal à l’instar d’Andorre et de Monaco par l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), la principauté a été clouée au pilori après la révélation en février que des centaines de riches contribuables allemands avaient dissimulé au fisc des placements dans cette principauté.

Depuis que le scandale a éclaté, l’Allemagne en particulier fait pression sur le Liechtenstein pour qu’il respecte les critères européens de transparence financière, coopère davantage et cesse d’attirer les fraudeurs.

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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