Le secret bancaire est en jeu

Jeudi 30 octobre 2008

Le secret bancaire est en jeu

Après la demande du ministre des Finances allemand, Peer Steinbrück, de faire figurer la Suisse sur la liste noire des paradis fiscaux, l’ambassadeur de l’UE en Suisse, Michael Reiterer, a dû calmer le jeu. Le quotidien Corriere del Ticino estime que la Suisse n’appartient pas à cette liste : « Derrière les mots de l’ambassadeur de l’UE, Reiterer, se cache toutefois la volonté d’utiliser la crise financière mondiale pour renégocier les accords fiscaux en 2012. L’impôt sur les dépôts bancaires des habitants de l’UE était de 15 pour cent. Il est passé à 20 depuis le 1er juillet 2008 et doit être augmenté à 35 pour cent d’ici le 1er juillet 2011. Pour la Suisse, cette réglementation reste avantageuse car elle garantit le secret bancaire. Mais comment réagiront les alliés, l’Autriche, le Luxembourg et la Belgique, à cette pression fiscale ? Il manquait la Belgique dans la défense contre l’attaque allemande, qui pourrait changer de camp face aux 35 pour cent. Si ce front solidaire s’effrite, il sera difficile de défendre le secret bancaire. »

Corriere del Ticino (Suisse)

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