Andorre joue son avenir avec la fin du secret bancaire
De notre envoyée spéciale à Andorre Anne Cheyvialle
23/03/2009 | Mise à jour : 09:15
La principauté doit modifier sa législation fiscale pour échapper à la liste noire des paradis fiscaux.
À Andorre-la-Vieille, petite cité nichée au cœur des Pyrénées entre la France et l’Espagne, tout a basculé le 2 février dernier. Le jour où le coprince de la principauté, Nicolas Sarkozy, a remis en question les liens ancestraux pour cause de secret bancaire. « Cela m’amènera à revoir nos relations avec Andorre », avait-il déclaré à la télévision.
Cette petite phrase a fait l’effet d’une bombe dans le pays. « Nous l’avons vécu comme une trahison », grince un commerçant de l’artère principale. Suivirent deux semaines de crise, sur fond de campagne électorale, jusqu’à l’annonce le 12 février du respect des standards OCDE. La distinction entre fraude et évasion disparaît.