Sévère passe d’armes entre la Suisse et l’OCDE au sujet du secret bancaire

Mercredi 8 avril 2009

Liste grise mercredi 8 avril 2009

Sévère passe d’armes entre la Suisse et l’OCDE au sujet du secret bancaire

Sylvain Besson

Berne accuse l’organisation d’avoir été manipulée par le G20, tandis que l’OCDE demande à la Suisse de ratifier très vite de nouveaux traités d’échange d’informations

Les relations entre la Suisse et l’OCDE, l’organisation de coopération économique basée à Paris, ont atteint un nouveau point bas cette semaine, à l’issue du sommet du G20. Pour protester contre son inclusion sur la « liste grise » des centres financiers placés sous surveillance, la Suisse a opposé son veto au budget destiné à développer les liens entre l’OCDE et le G20 – un fait exceptionnel dans l’enceinte paisible, voire ennuyeuse de l’OCDE.

Ce geste a été appuyé par le Luxembourg, la Belgique et l’Autriche, qui figurent aussi sur la « liste grise ». Il s’est accompagné de sévères protestations contre l’attitude de l’OCDE, accusée d’avoir manœuvré contre ses propres membres à l’approche du sommet des grandes puissances qui s’est tenu le 2 avril à Londres.

Lundi, lors d’une réunion qui a rassemblé à Paris des diplomates des pays de l’OCDE, les critiques suisses se sont concentrées sur l’attitude du secrétaire général de l’organisation, le Mexicain Angel Gurria. A plusieurs reprises, la Suisse lui a demandé d’être informée de tous les contacts avec le G20 au sujet d’une éventuelle liste visant les pays à secret bancaire. Juste avant la fin du sommet du G20, il avait promis au chef du Département des finances, Hans-Rudolf Merz, de « faire de son mieux ».

Lire la suite de l’article sur le site du journal suisse Le Temps.

Revenir en haut